L'Europe de l'Est perd de son attractivité au profit des pays méditerranéens

Les pays de l'Est intégrés les premiers à l'Union européenne (UE) ne sont plus une destination de choix pour y délocaliser des unités de production industrielle ou des activités de services. Et cela, au profit de certains pays du Maghreb (Tunisie et Maroc) et du Moyen Orient (Egypte et Jordanie), qui prennent la relève. Telle est l'une des principales conclusions d'une étude publiée, mardi 19 mai, par le cabinet de conseil en stratégie A. T. Kearney, sur "Les changements géographiques des délocalisations" pour les activités de services.
Les premiers éléments du Rapport annuel de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) sur les investissements directs étrangers (IDE), publié mercredi 20 mai, confirment cette perte d'attractivité des pays de l'Est. Les IDE ont chuté de 28 % en Pologne en 2008, soit légèrement plus que la moyenne des pays développés (- 25,3 %). Et si les flux sont encore positifs en République tchèque (+ 2,6 %) et en Hongrie (+ 7,7 %), cela pourrait ne pas durer.
Pour l'instant, la Roumanie et la Bulgarie, dont l'adhésion à l'UE ne date que du 1er janvier 2007, restent encore des destinations séduisantes. En 2008, les IDE ont augmenté de 34,1 % en Roumanie. Mais il est fort probable que les avantages compétitifs de ces pays s'amenuiseront assez rapidement, comme cela a été le cas pour leurs prédécesseurs, estime Norbert Jorek, associé chez A.T. Kearney à New York et coauteur de l'étude sur les délocalisations.
Car, lorsqu'en mai 2004 les dix premiers pays de l'Est avaient rejoint l'UE, le faible coût de leur main-d'oeuvre et leur proximité géographique avec les pays européens développés en faisaient une destination de choix. D'autant que leurs marchés restaient à conquérir. S'implanter sur leur sol présentait donc de multiples avantages économiques, tant pour servir leur marché intérieur que pour l'exportation.
Mais ces avantages se sont amenuisés en quelques années. La République tchèque ne figure plus qu'à la 32e place du classement 2009 des pays où il est le plus intéressant de délocaliser des activités de services publié par A. T. Kearney. Ce pays était classé au 4e rang en 2004. La Slovaquie, la Pologne et la Hongrie ont également chuté. A l'inverse, l'Egypte est passée en deux ans de la 13e à la 6e place et la Tunisie du 26e au 17e rang.
L'écart entre les coûts de production et de main-d'oeuvre des pays de l'Est et ceux des pays développés s'est amoindri. "Surtout pour les pays proches de l'Europe de l'Ouest, comme la Hongrie et la Pologne. Le renchérissement a été moindre en Estonie et en Lettonie. Mais ces pays n'ont pas un réservoir de main-d'oeuvre qualifiée suffisant", explique M. Jorek.
Les pays comme la Slovaquie, qui sont désormais entrés dans la zone euro, se renchérissent comparés aux destinations en zone dollar. Quant à l'affaiblissement du zloty polonais et de la couronne tchèque vis-à-vis de l'euro, il est déjà perçu comme un avantage compétitif passager sur lequel on ne peut baser des décisions d'investissements à moyen et long terme.
La qualité et la disponibilité de la main-d'oeuvre égyptienne sont par ailleurs mieux notées par A. T. Kearney que celles de la Hongrie, de la Slovaquie ou de l'Estonie. Or ces critères deviendront prépondérants, estime M. Jorek. "Pour certaines firmes comme les sociétés d'ingénierie, le coût n'est plus le problème. Elles cherchent à s'implanter dans des pays où elles trouveront des ingénieurs de qualité et en nombre suffisant", affirme-t-il.
Il est ainsi convaincu que la crise ne ralentira que temporairement le mouvement de délocalisation. Si des entreprises aidées par les gouvernements, comme Renault en France, renoncent actuellement à ce type de projet, elles y reviendront plus tard.
D'autant que les difficultés actuelles contraignent également les entreprises à modifier leur organisation pour serrer encore davantage leurs coûts. Les banques, en particulier, qui furent les premières entreprises de services à délocaliser une partie de leur activité - services informatiques et centres d'appels, par exemple. Des activités aujourd'hui réalisées pour beaucoup moins cher en Inde, par du personnel anglophone, pour les firmes américaines ; et pour beaucoup moins cher au Maghreb, par du personnel francophone, pour les françaises.
Par leMonde.fr - le 26 mai 2009

Ces enquêtes sont consultables sur Atkearney.com et Unctad. org

L'Euroméditérranée du savoir à l'université de Perpignan

On le devine, l'esprit du Processus de Barcelone largement plébiscité lors du récent Medfel fruits et légumes, plane à nouveau ces jours-ci sur ces quatrièmes rencontres un iversitaires euroméditerranéennes. En initiant une vague de mobilité entre universités participant au programme Averroès cette opération contribue à la mise en place d'un espace commun de travail, d'échanges, de cultures et de valeurs.
Un espace dont le but avoué est d'oeuvrer pour la stabilité des peuples et le renforcement durable des démocraties. Pour Jean Benkhelil, président de l'Université Perpignan Via Domitia : "Il s'agit d'un défi qui a déjà permis à 269 universitaires d'échanger d'une rive à l'autre de la Méditerranée grâce à des bourses financées par la Commission Européenne.
Sont concernés des étudiants en licence, master, doctorat, ainsi que des post doctorants, enseignants, chercheurs et personnels administratifs d'universités". Ce programme, doté d'un budget annuel de 5,2 millions d'euros et qui permet entre autre de promouvoir l'excellence universitaire et scientifique au sein des pays méditerranéens, est piloté par l'université Montpellier 2.
Ce sont au total 7 pays, Belgique, Espagne, France, Italie, Algérie, Maroc et Tunisie qui adhèrent à cette initiative avec 20 universités participantes. 32 au total ayant postulé pour rejoindre ce mouvement.
Promouvoir culture et compétitivité Les différents intervenants, responsables européens, régionaux et départementaux présents à l'ouverture de ces rencontres qui se déroulent jusqu'au 28 mai, ont insisté sur les liens qu'il fallait tisser entre l'enseignement et les entreprises dans un contexte de mondialisation qui oblige à promouvoir culture et compétitivité.
Et si ces échanges se vérifient pour l'instant principalement du Maghreb vers l'Europe avec 235 mobilités contre 34 dans le sens inverse, ils visent également à favoriser le retour des compétences vers les pays d'origine.
Et ce en favorisant les transferts technologiques et les transferts d'innovation pour fixer une économie et renforcer la professionnalisation dans les régions du sud.
Notons également que ce programme accorde une attention particulière à l'amélioration de la gouvernance des universités afin de mutualiser les bonnes pratiques et le savoir-faire.
Le programme Averroès, du nom d'un philosophe arabo-andalou, répond donc aux attentes géopolitiques et bilatérales visant à tisser un espace méditerranéen conséquent à l'horizon 2015.
Un espace capable de susciter des relations économiques et sociales durables au sein d'une zone dont la population, selon certains prévisionnistes, sera multipliée par quatre en moins de deux décennies.
Par Jean-Paul Pelras - Midilibre.com - le 27 mai 2009

Un pont méditerranéen : Forum Business d’Athènes, 8-10 juillet 2009

Un an après le lancement de l’Union pour la Méditerranée et le succès des Med Business Days à Marseille, le secteur privé a rendez-vous à Athènes les 8, 9 et 10 juillet 2009 pour réaffirmer son engagement fort dans le but de d’intensifier les échanges pour le développement, la croissance et la création d’emplois dans la région euro-méditerranéenne.
La SEV, Hellenic Federation of Enterprises, principale fédération patronale grecque, organise « Un pont méditerranéen : Forum Business d’Athènes » avec le soutien d’Invest in Med, programme cofinancé par l’Union européenne, et du Ministère grec des Affaires Etrangères, et en partenariat avec BusinessMed et BusinessEurope.
Le Forum Business d’Athènes réunira plus de 800 hommes d’affaires et chefs d’entreprise, représentants des fédérations patronales et personnalités politiques de tous les pays du pourtour méditerranéen qui auront la possibilité de débattre et de participer à des rendez-vous individuels (B2B) afin de s’informer sur les opportunités existantes et rencontrer de nouveaux partenaires.
Réservez et organisez vos journées sur
www.athensmedforum.gr l’inscription en ligne est gratuite et obligatoire.
Nous comptons sur votre présence pour construire ensemble notre pont méditerranéen !

La Tunisie, dragon de la Méditerranée

La Tunisie, un remède anticrise!» En plein marasme économique mondial, le pays du jasmin n'y va pas par quatre chemins dans sa récente campagne de communication destinée à séduire les investisseurs étrangers : pour survivre aux difficultés du moment, les entreprises européennes n'auraient finalement pas de meilleure décision à prendre que de s'implanter... en Tunisie.
C'est même, dixit le gouvernement tunisien, une opportunité à ne pas manquer : celle d'accroître leur compétitivité ! Provocation ? Pas tant que cela, car beaucoup d'entreprises industrielles, confrontées à la concurrence exacerbée venue d'Asie ou des pays de l'ancien bloc de l'Est, ont compris depuis longtemps qu'elles n'avaient souvent guère d'autre choix que de se délocaliser dans des pays à bas coûts.
Et, entre la Chine et la Tunisie, cette dernière offre, au-delà des zones franches qu'elle a su développer à l'intention des entreprises étrangères exportatrices, un plus indéniable : la proximité. «Dans le textile, une entreprise française qui n'aurait pas un pied en Tunisie a peu de chances de survivre!», martèle Afif Chelbi, ministre de l'Industrie, de l'Energie et des PME.
Plus de 2 200 entreprises européennes (Benetton, Sagem...) ont déjà fait ce choix. Une entreprise française s'implante tous les cinq jours en Tunisie, petit pays qui, depuis qu'il a décidé de s'ouvrir aux investissements extérieurs en 1996, se prend parfois à rêver de devenir le dragon de la Méditerranée, fort d'une croissance de 4,5 % en 2009 et d'un revenu moyen qui a doublé en dix ans.
Avec un atout précieux : son capital humain. Entre 1995 et 2008, le nombre d'étudiants tunisiens est passé de moins de 100 000 à 360 000, soit 3,6 % de la population. Un taux similaire au taux français. Et les ingénieurs de Tunis n'ont pas grand-chose à envier aux nôtres, si ce n'est leur rémunération : là, ils sont payés cinq fois moins cher qu'en Europe (mais la baguette de pain ne vaut que 0,10 euro...). Il n'est qu'à visiter le pôle high-tech Elgazala, à Tunis, pour comprendre que la Tunisie a, d'une façon très volontariste, mis le cap sur l'avenir.
«Les pays développés ont besoin des pays émergents car ce sont leurs marchés de demain», rappelle Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale. Il est dans leur intérêt d'aider des pays comme la Tunisie à s'intégrer dans l'économie mondiale.»
Par Ghislain de MONTALEMBERT - LeFigaro.fr - le 22 mai 2009

Société civile de l'UPM - Réunion des représentants en 2010 à Barcelone

La réunion des représentants de la société civile des 43 pays formant partie de l'Union Pour la Méditerranée (UPM), aura lieu durant le printemps 2010 à Barcelone, a annoncé jeudi dans la capitale catalane, le conseiller de S.M. le Roi et président de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, André Azoulay.
Cette réunion qu'abritera la ville de Barcelone, siège du secrétariat général de l'Union Pour la Méditerranée, sera la plus importante réunion des sociétés civiles des pays euro-méditerranéens organisée jusqu'à présent, a indiqué M. Azoulay dans un point de presse en présence d'un grand nombre de représentants des médias espagnols et internationaux, peu avant la tenue d'un déjeuner-débat de la Fondation Tanja sur "les perceptions du Maroc depuis la Catalogne".
L'organisation de cette réunion sera assurée par le gouvernement espagnol, le gouvernement autonome de Catalogne (Généralité), la mairie de Barcelone et l'Institut européen de la Méditerranée (IEmed), a expliqué le conseiller du Souverain.Les réunions antérieures des sociétés civiles euro-méditerranéennes ont eu lieu en 1995 coïncidant avec le lancement du processus de Barcelone, et en 2005 à l'occasion du dixième anniversaire du processus de Barcelone.
M. Azoulay a également souligné que la création, il y a dix mois, de l'UPM constitue une seconde opportunité pour relancer le processus euroméditerranéen de Barcelone. Le processus de Barcelone n'a pas échoué, a insisté le Conseiller du Souverain soulignant la nécessité de tirer profit des opportunités qu'offre l'UPM pour créer un espace euroméditerranéen aussi bien au niveau politique, institutionnel qu'économique et social.
Le processus de Barcelone "nous a beaucoup enrichi dans les domaines de la coopération technique et le développement social et économique. Il restait l'espace politique et institutionnel dans lesquels l'UPM est appelée à s'investir davantage ainsi que dans le domaine de la société civile, a-t-il insisté.Il a, également, affirmé que l'UPM ne doit pas être appréhendée comme un projet immédiat.
Ce projet ambitieux doit être abordé dans sa dimension historique pour donner tous ces fruits, a-t-il encore souligné.Avec la création de l'UPM, l'Histoire nous donne un rendez-vous, a indiqué M. Azoulay, affirmant que le Maroc a de tout temps exprimé son appui au processus de Barcelone. Le Maroc, l'Espagne et la Catalogne ont été les pionniers engagés depuis toujours dans le processus euroméditerranéen, a affirmé le Conseiller de S.M. le Roi. Le Maroc, l'Espagne et la région de la Catalogne sont des acteurs majeurs dans le succès de l'UPM, surtout que l'Espagne assumera en 2010 la présidence tournante de l'Union Européenne, a-t-il encore dit.
L'ancien président du gouvernement autonome de Catalogne, Jordi Pujol, a formé, pour sa part, l'espoir que le gouvernement espagnol profite de sa présidence tournante de l'UE pour donner une impulsion à l'UPM.Revenant sur l'historique du processus de Barcelone, M. Pujol a regretté que ce processus, lancé en 1995, ait souffert d'un certain manque de leadership, affirmant que le Maroc et la Catalogne ont toujours soutenu le processus euroméditerranéen en dépit des lacunes enregistrées dans certains domaines.
Le déjeuner-débat organisé par la Fondation Tanja, qui œuvre pour la consolidation de l'entente et la convivialité entre l'Espagne et le Maroc, plus particulièrement entre le Royaume et la Catalogne, a été marqué par la présence notamment du Conseiller du Souverain et de l'ambassadeur du Maroc en Espagne, M. Omar Azziman, tous deux membres du comité d'honneur de la Fondation Tanja, ainsi que celle du président du parlement catalan, Ernest Benach et d'autres personnalités catalanes et espagnoles.
La Fondation Tanja avait annoncé en mars dernier la tenue d'une série de rencontres de haut niveau tout au long de l'année 2009 pour consolider l'entente et la convivialité entre l'Espagne et le Maroc.
L'objectif de ces rencontres de haut niveau est de montrer aux Catalans, en particulier, et aux Espagnols, en général, une autre image du Maroc, loin des stéréotypes, un Maroc engagé sur la voie de la modernité où existe une société ouverte et engagée et où les femmes sont libres et émancipées, souligne-t-on du côté de la Fondation.
Par MAP - Lematin.ma - le 22 mai 2009

François Fillon installe le Conseil Culturel de l'UPM

Intervention du Premier Ministre, François FILLON
François Fillon, Premier ministre, installe le Conseil Culturel de l’Union pour la Méditerranée (version écrite intégrale) à Hôtel de Matignon, le Jeudi 14 mai 2009.
Mesdames les ministres,
Mon cher Renaud,
Mesdames et messieurs,
En installant le Conseil Culturel de l'Union pour la Méditerranée, j'ai le sentiment de partager avec vous une singulière aventure politique. Je parle d'aventure, parce que je crois que l'Union pour la Méditerranée est un défi, qui a été lancé par le Président de la République, contre toutes les forces de l'habitude, et je qualifie cette aventure de "politique", parce que le chemin de cette Union ne s'ouvrira pas sans notre volonté de forcer le destin. Vous avez accepté de participer à cette entreprise parce que vous pensez, comme nous, qu'une grande partie de notre avenir se dessine autour de la Méditerranée, et je veux remercier personnellement et chaleureusement chacun d'entre vous.
Votre Conseil compte des membres prestigieux, qui proviennent de toutes les rives du Bassin méditerranéen. Je crois que pour donner de l'impulsion à notre ambition, il fallait ce lieu de convergence des initiatives publiques et privées, qui concourent à notre rayonnement en Méditerranée. Et parce qu'il fallait à la tête de ce Conseil, une personnalité dont les racines méditerranéennes soient tout à fait incontestables et aussi incontestables que sa capacité d'entraînement, nous avons voulu, avec le Président de la République, que ce soit toi, Renaud, qui assume cette mission, qui prolonge celle que tu conduis pour Marseille, capitale européenne de la Culture 2013.
L'Union pour la Méditerranée, mesdames et messieurs, c'est la volonté de poser les bases d'un développement partagé sur les deux rives. Quand le Président de la République a proposé cette initiative, il est parti, au fond, d'un raisonnement assez simple : après s’être affrontée pendant des siècles, l'Europe a construit la paix et sa prospérité à travers une coopération, concrète d'abord sur des dossiers économiques, la Communauté européenne du charbon et de l'acier, puis ensuite le Marché commun. Pourquoi, après tout, la Méditerranée ne pourrait-elle pas, avec ses différences, avec son génie propre, suivre le même exemple ? Alors, est-ce que cette Union est appelée à un succès comparable à celui de l'Union européenne ? C'est sans doute trop tôt pour le dire, mon cher Henri, mais il n'est pas trop tard pour se fixer cet idéal et pour se mettre au travail.
Pour y arriver, nous avons définis avec nos partenaires des priorités concrètes : l'énergie, les transports, la sécurisation des investissements, l'environnement, la société du savoir, la recherche scientifique…Bien sûr, chacun sait qu’il y a eu des vicissitudes politiques et géopolitiques au cours de ces derniers mois qui ont ralenti l'élan qui avait été initié.
Tout reste à bâtir, mais nous sommes déterminés, pas à pas, à surmonter tous les obstacles et à réussir ce pari !En décidant de privilégier aujourd’hui la culture, nous ne démontrons pas seulement notre volonté d’aller de l’avant, nous indiquons aussi notre choix d’aller au cœur des choses. Je veux dire au cœur de tout ce qui fait une civilisation.
Il s’agit de ressusciter nos héritages entremêlés.
Il s’agit d’affirmer notre identité commune.
Il s’agit, en célébrant l’espace méditerranéen, de trouver l’inspiration de notre avenir.
L’Histoire parle pour nous. Je n'ai même pas besoin de le dire.Cet espace a été hier le berceau de nos échanges. Il a été un exemple de tolérance entre les communautés religieuses et ethniques. Je pense à la période andalouse où deux fils de Cordoue irriguaient nos sociétés de leur savoir.Je pense bien sûr à l’Antiquité gréco-romaine.
Je pense à Aristophane, à Ménandre, à Plaute qui furent joués dans plus de 500 théâtres et odéons antiques qui sont les mêmes ou presque d’Orange à Cyrène, de Malaga à Palmyre ou à Douga, où j'étais il y a quelques jours et où l'on me racontait que, à la fois le maire de Paris et mon ami Christian Giacomotto assistaient, enfants, à des représentations de la Comédie française dans le magnifique théâtre de cette petite ville romaine.
Je pense au sens du commerce et aux contacts scientifiques permanents des peuples méditerranéens, des Phéniciens aux Catalans, à tous ces échanges incessants facilités par l’art de la navigation.Je pense enfin, de façon bien plus contemporaine, aux efforts entrepris par la fondation euro-méditerranéenne, par l’Institut du monde arabe…Tout cela est culture, tout cela fait sens, et tout cela fait force.
Voilà pourquoi, Mesdames et messieurs, malgré les différends politiques ou religieux qui ont traversé et qui traversent encore le Bassin méditerranéen – j'ai envie de dire plutôt même en raison de ces conflits - il faut placer la culture au cœur du projet méditerranéen.
C’est elle qui transcende les frontières ; c'est elle qui bouscule les préjugés ; c’est elle qui accorde les esprits et les émotions. C’est donc elle qui peut être le tremplin de l'émergence d’une conscience méditerranéenne. Nous devons bâtir « une Méditerranée qui parle d’une seule voix, mais dans toutes ses langues et de toutes ses âmes », écrivait Fernando Pessoa.
La mission du Conseil Culturel sera de donner du corps et de la visibilité à cette ambition.Je ne veux pas empiéter sur votre programme de travail, mais je perçois des sujets que vous ferez certainement vôtres : la préservation du patrimoine, la création sous toutes ses formes, la revitalisation des savoir-faire artisanaux, l’éducation, le dialogue des cultures, le statut des artistes, l’économie de la culture…
Des pistes de travail ont déjà été tracées et d'autres vont être prochainement lancées, notamment par les acteurs et les institutions qui sont représentées à l'intérieur de votre Conseil.Je pense à la convention entre l'Institut du Monde Arabe et la Bibliotheca Alexandrina conclue par Dominique Baudis – qui arrive juste à temps pour que je le remercie - et aux perspectives de coopération élargie qui peuvent se développer pour la région méditerranéenne en matière de bibliothèques.
Je pense au projet adopté, en avril dernier, par la dernière assemblée de la Conférence permanente de l’audiovisuel méditerranéen, sous la houlette de son président Emmanuel Hoog, concernant la structuration du paysage audiovisuel du Bassin méditerranéen.
Je pense par ailleurs au projet de Marseille Provence 2013 sur les "Ateliers de la Méditerranée", qui permettra l'accueil, la production et l'échange culturel avec plusieurs acteurs du bassin méditerranéen.Je pense enfin, cher Renaud, au grand projet du Mucem, le futur musée national des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, qui sera implanté près du fort Saint-Jean.
Vous devez pouvoir inscrire votre action dans le cadre de ces nouvelles dynamiques.Nous nous en remettrons à la sagacité du comité stratégique et des professionnels de premier plan que vous êtes, pour définir la feuille de route du Conseil Culturel.Je veux simplement émettre deux souhaits.D’abord, faites en sorte que le foisonnement de vos idées puisse déboucher sur des initiatives politiques opérationnelles. Placez-vous donc dans une logique d’action !Et ensuite, veillez à ce que votre Conseil soit en résonance avec les travaux déjà conduits par les acteurs - publics, privés, associatifs – qui oeuvrent au rapprochement des deux rives de la Méditerranée.
Je l’ai indiqué à l’instant, il faut créer des synergies en rassemblant et en prolongeant les initiatives !
Voilà, mesdames et messieurs, les réflexions que je voulais, notamment avec Christine Albanel, partager avec vous.
Tu as, cher Renaud, avec tous les membres du Conseil, la responsabilité de tracer des perspectives et de définir des projets qui vont contribuer à dessiner la Méditerranée de demain.
Tu dois savoir, vous devez savoir que vous avez le total soutien du Gouvernement, c'est-à-dire de ses administrations, de ses établissements publics.
Vous avez évidemment celui du Président de la République, qui compte beaucoup sur vos réflexions et sur votre rapport.Permettez-moi de vous remercier ce matin de votre engagement.
Par le www.blog-fillon.com - le 14 mai 2009

Muselier : "La réussite de l'Union pour la Méditerranée passe par la culture"

Le Conseil culturel de l'Union pour la Méditerranée a été lancé aujourd'hui à Matignon, en fin de matinée sous l'autorité du Premier ministre UMP François Fillon.
Cette structure est présidée par Renaud Muselier, député UMP des Bouches-du-Rhône, vice-président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, impliqué depuis le début dans le dossier de l'Union pour la Méditerranée.
"La réussite de l'Union pour la Méditerranée passe par la culture", a déclaré Renaud Muselier. En effet, ce Conseil a pour mission de nourrir l'UPM de projets culturels et de la sortir du coma. Créée en juillet 2008, l'UPM est au point mort, achoppant sur le conflit du Moyen-Orient.
Aujourd'hui, l'exécutif espère que la culture sauvera cette institution.
Outre Renaud Muselier, le Conseil culturel rassemble des personnalités du monde économique et politique, des lettres, des arts et des médias des deux rives de la Méditerranée. Parmi elles, on trouve Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, André Azoulay, conseiller du roi du Maroc, le réalisateur Luc Besson, le président de France Télévisions Patrick de Carolis ou François Pinault, fondateur du groupe PPR.
Par LaProvence.com - le 14 mai 2009

L’UPM n’est pas morte à Gaza

Emile Barrault écrivait «quel spectacle touchant présentera l’humanité, lorsqu’aux bords de la Méditerranée, où la civilisation s’est développée par le choc de tant de flottes et la lutte de tant de cités rivales réfléchies dans ses ondes, l’Europe, l’Afrique et l’Asie, comme aux bords d’une coupe immense et magnifique où elles n’ont communié qu’en la rougissant de leur sang, désormais se tendent des bras amis, communieront pacifiquement entre elles, et offriront dans cet accord sublime le symbole de l’association universelle que nous venons fonder».
C’était en… 1932. L’inventaire de ce qui a été tenté depuis les années 7O du siècle dernier pour la Méditerranée est à la fois impressionnant et désagréable: politique méditerranéenne globale dès 1972 devenue «rénovée» en 1990; Processus de Barcelone entre les 15 pays européens et les 12 pays du sud et de l’est de la Méditerranée en 1995; accords d’association pour une zone de libre-échange en 2010; fonds Meda en 1996 et en 2002 de la «facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat».
Sur le plan politique, création en 1990 d’un dialogue 5+5, d’un Forum méditerranéen en 1994 avec 11 pays à l’initiative de la France et de l’Egypte; «politique européenne de voisinage» pour les pays qui n’ont pas vocation à entrer dans l’UE en 2003; mise en œuvre en 2004 d’un instrument financier de voisinage et de partenariat. Vaste inventaire. Pourtant il laisse ce sentiment désagréable que l’automne politique dure toujours plus longtemps que les utopies du printemps dans ce bazar méditerranéen.

Relance par le haut
Le projet d’Union pour la Méditerranée a le mérite d’apporter de nouvelles approches engendrant lors de son lancement des signaux d’espoir, de bonnes intentions pour faire face aux urgences de l’homme méditerranéen. Car il s’agit d’une relance par le haut du Processus de Barcelone qui tarde à se concrétiser convenablement.
L’idée maîtresse est la parité. Parité dans les approches, parité dans les prises de décisions, parité dans la préparation et la gestion des projets et parité dans la gouvernance.
Contrairement à une idée reçue, l’UPM ne signifie pas la mort du Processus de Barcelone mais au contraire son enrichissement. L’acquis d’Euromed est réel mais il s’agit dans cette nouvelle perspective de rompre intégralement avec ce qu’il y a de paternaliste dans les démarches européennes. Cependant, depuis l’offensive israélienne contre Gaza en décembre 2008, des voix s’élèvent aujourd’hui pour décréter la mort de l’UPM.
D’aucuns disent que le Processus de Barcelone a été lancé dans le contexte optimiste des accords d’Oslo avant de subir de plein fouet son arrêt et par voie d’implication l’UPM va connaître le même sort. C’est faux! L’UPM n’est pas morte et ne doit pas mourir.
Partout dans le monde tout s’accélère et tout se recompose. L’histoire de la Méditerranée est à un tournant décisif. Elle est victime de cette pénurie de régionalisation alors qu’elle doit faire face à cinq transitions majeures: énergétique, climatique, démographique, économique et politique. L’alternative est très claire: nous unir ou nous marginaliser.
L’Europe doit changer sa politique étrangère pour définir une politique extérieure commune notamment en Méditerranée. Car le plus urgent reste le Proche-Orient. Une conférence de paix internationale doit être envisagée dans le cadre de l’UPM et qui obligerait le Quartet, à commencer par les Etats-Unis, à changer et à étudier raisonnablement la proposition de paix arabe proposée par le roi Abdallah d’Arabie saoudite, soumise depuis le Sommet arabe de Beyrouth de 2002 et réactivée par le dernier sommet arabe de Doha.
Par le Pr. Abdelhak Azzouzi- leconomiste.com - le 21 mai 2009
Abdelhak Azzouzi est le président du Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (http://www.cmiesi.ma/). Il est professeur des universités et vient de diriger une publication en cinq volumes sur l’alliance des civilisations et la diversité culturelle (L’Harmattan 2009).
Il a publié l’année dernière « Autoritarisme et aléas de la transition démocratique dans les pays du Maghreb» (L’Harmattan). Il est très engagé dans le dialogue entre les cultures et les religions. Ses travaux portent sur les migrations, la politique étrangère des pays arabes, les rapports entre les Etats-Unis, l’Europe et les Etats arabes, sur le politique et la société dans le monde arabo-musulman (régimes politiques, société civile, élites partisanes, démocratisation…), sur le rapport entre le politique et le religieux.
Il est membre consultant auprès de plusieurs organismes nationaux et internationaux.

2e édition des «Rencontres Euromed des jeux du patrimoine»

L’homme ludique
Pour cette deuxième édition de la Rencontre euro-méditerranéenne des jeux du patrimoine, la Médiathèque de l’Ariana a organisé, du 16 au 18 mai sous l’égide du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, une rencontre sous le signe du jeu.
Une rencontre autour de laquelle les deux rives de la Méditerranée se sont penchées sur les différents aspects de la question du patrimoine immatériel. Cette manifestation culturelle s’est focalisée sur deux volets, dont l’objectif est de relever la double dimension culturelle et ludique des jeux traditionnels.
Un vernissage d’exposition, mariant costumes traditionnels, instruments sardes et exposition de spécimens de jeux traditionnels tunisiens et méditerranéens, a marqué l’ouverture du colloque, enrichi par l’exposition de l’artiste Sarah Bani, intitulée «Jeux d’antan», dont le flou peint qui caractérise les personnages enfantins et innocents de ses peintures, souligne l’impossibilité de cataloguer les ludiques, puisque tout pousse à croire que la manière de jouer des enfants est la même de par le monde, qu’on joue à la kharbga tunisienne ou au biccus sarde.
En parallèle, un volet pédagogique a été dirigé par Abderrahman Ayoub, chercheur à l’Institut national du patrimoine. Ont pris part à ce séminaire international des spécialistes et des artisans venant d’Afrique, du Maghreb, de pays méditerranéens, d’Europe et du Moyen-Orient.
Cette participation éclectique a fait l’objet d’un débat riche sur le jeu comme symbole d’héritage de nombreuses cultures, et a donné lieu à des questionnements divers sur le sujet comme celui posé par Khouja Ahmed: «Quand, comment et pourquoi les jeux deviennent-ils patrimoine national ou de l’humanité?» et celui de Kidai Abdellatif : «Les jeux traditionnels et leur intérêt pour les enfants et les adultes».
Le but étant de conserver ces traditions de récréation et de ne pas estropier la mémoire collective. Ce séminaire a permis d’exposer ces jeux afin de les inventorier à travers une lecture analytique des constituants communs et des variantes, et ce, à travers des archétypes, comme l’explique Abderrahman Ayoub par son intérêt : «Pour un thésaurus interrégional partagé des jeux traditionnels».
Mais la question qui se pose est de savoir si la conservation du patrimoine «immatériel» ne réside pas effectivement dans le fait de conserver la transmission de l’héritage par voix orale dans l’échange éducatif et dans une gestuelle communicative et non pas par l’écrit, car il est essentiel pour l’identité collective de garder la réelle trace du passage générationnel.
D’ailleurs, dans les ateliers pratiques de construction de jeux et de compétition, tenus lors de cette manifestation, où l’ancien se frotte au nouveau et où se mélangent parents, éducateurs, enfants de la Tunisie et de la Sardaigne, l’intercommunication est sauvegardée dans l’altérité et l’acceptation d’autrui dans sa différence, et les jeux sont ainsi redéfinis.
Jeu traditionnel, jeu de transformation, d’inventivité, de création, jeu de réflexion, jeu de rencontres. En fait, cette manifestation annihile toute barrière géographique et démontre que le jeu semble être une deuxième nature chez l’homme.
Par LaPresse.tn - le 21 mai 2009

Bernard Kouchner : l'Union pour la Méditerranée est "bloquée"

"Tant que la situation ne sera pas éclaircie au Proche-Orient, ce sera bien difficile de faire des progrès", affirme le ministre des Affaires étrangères.
Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, a affirmé mercredi 20 mai que l'Union pour la Méditerranée (UMP), lancée il y a un an à Paris, était "bloquée" par le conflit israélo-palestinien. "Pour l'UPM (...) je suis désolé de dire que c'est bloqué, en dehors de quelques tentatives de rencontres entre des ambassadeurs", a-t-il indiqué lors d'une audition devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
"Tant que la situation ne sera pas éclaircie au Proche-Orient, ce sera bien difficile de faire des progrès", a-t-il expliqué, en référence au conflit à Gaza en décembre.

Conférence reportée
"Théoriquement il devait y avoir une conférence à Monaco (sur l'environnement), elle n'a même pas eu lieu, elle a été reportée sine die, et pas à Monaco. Ce n'est pas encourageant", a-t-il jugé. "C'est la vie. Il va falloir se rendre compte qu'il faut peut-être procéder autrement, j'en serais le premier partisan.
Mais en même temps, tant que, sur Gaza que sur le reste du processus de paix au Proche-Orient, ce sera en l'état, il n'y aura pas de progrès décisif et il n'y aura pas de rencontre, en tout cas ministérielle", a poursuivi le ministre des Affaires étrangères. Le projet de l'Union pour la Méditerranée avait été lancé par le président Nicolas Sarkozy en 2008, lorsqu'il président l'Union européennes.
Par le Nouvelobs.com - le 20 mai 2009

Réseau des villes EUROMED : Nice célèbre la Tunisie en 2009

La célébration de la Tunisie à Nice, tout au long de l’année 2009, entre dans le cadre du lancement de manifestations du Réseau des Villes EUROMED, dont la présidence est assurée par Christian Estrosi depuis le 21 novembre 2008.
Cette initiative permet de donner une dimension supplémentaire aux nombreuses relations de jumelage que le Ville de Nice entretient, mais aussi d’optimiser la politique internationale de la ville, en honorant tout particulièrement un pays.
Nice devient le théâtre d’une formidable aventure franco-tunisienne qui permettra de mettre en exergue tout le dynamisme et la compétitivité de la ville, dans tous les domaines, aussi bien économiques et culturels que sportifs.
Les villes de Sousse, Carthage et Tunis sont aussi associés à ce projet qui permettra à deux peuples de se rapprocher, de mieux se connaître, d’échanger, et de s’enrichir mutuellement, au regard de l’importante communauté tunisienne présente à Nice..
La célébration de la Tunisie à Nice offrira de nombreux temps forts, tels qu’entre autres : concerts de musique sacrée tunisienne, semaine gastronomique tunisienne, conférence, expositions de peintres tunisiens…. Touts les événements festifs se mettront aux couleurs de la Tunisie afin d’engager un partenariat fructueux entre les villes associées au projet.

Le réseau EUROMED
Depuis 1995, des instruments de dialogue politique ont été mis en place, favorisant la coopération euro-méditerranéenne, tels que le processus de Barcelone, la politique européenne de voisinage (P.E.V.), et depuis le 13 juillet 2008, la création d’une Union pour la Méditerranée, qui permettent d’ouvrir de nouvelles perspectives intéressantes quant au rôle que peuvent jouer les collectivités territoriales européennes et méditerranéennes partenaires dans l’intégration méditerranéenne.
Nice se trouve au centre d'un réseau de villes jumelées qui assure sa présence dans divers pays de l’Europe du Nord et du Sud ; l'Europe centrale et orientale ; l’Amérique du Nord et du Sud ; l’Asie ; l’Afrique ;…
Les jumelages ont pour objectif d’ancrer les échanges entre les villes partenaires, faisant ainsi vivre leurs diversités qui sont la richesse de notre continent.
Ce groupe des villes Euromed, qui fait partie du réseau Cités et Gouvernement Locaux Unis, a été créé par la Ville de Bordeaux en 2000, s’appuyant sur les conclusions de la troisième conférence euro-méditerranéenne des ministres des affaires étrangères, qui s’est tenue à Stuttgart les 15 et 16 avril 1999, et qui encourageait les collectivités locales à s’engager dans le partenariat euro-méditerranéen.
Les ambitions de cette commission, qui comprend aujourd’hui 39 villes européennes et 39 villes méditerranéennes, étaient d’initier un dialogue réel et interactif entre des cités des côtes Nord et Sud de la Méditerranée, et le développement des projets innovants entre nos villes au sein du groupe Euromed.
La Municipalité niçoise a participé activement aux réflexions et aux actions de ce groupe, ce qui lui a permis d’obtenir le poste de Vice-Présidente pour la Région Europe en juin 2004.

Par Secteurpublic.fr - le 18 mai 2009
En savoir plus :
www.nice.fr

Quelques 400 personnalités de renommée internationale au 2-éme forum mondial sur l'UPM

Quelque 400 personnalités de renommée internationale, dont des acteurs politiques, des décideurs et des hommes de la culture, représentant les pays du pourtour méditerranéen, prendront part à la 2-éme édition du Forum mondial sur l'Union pour la Méditerranée (UPM), prévu du 27 au 29 mai à Fès.
Initiée sous le signe "UPM : Quel bilan pour quelles perspectives ?", cette deuxième édition sera une occasion pour les décideurs des deux rives de la Méditerranée d'approfondir la réflexion sur l'espace méditerranéen qui vient de se doter d'un nouveau mécanisme institutionnel, à savoir "l'Union pour la Méditerranée", ont affirmé les organisateurs lors d'un point de presse tenu vendredi soir à Fès.
D'après Abdelhak Azzouzi, directeur du Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI), organisateur de l'événement, les participants tenteront de définir "les lignes directrices pour un avenir commun, un projet de civilisation, de nouveaux rapports Nord-Sud, et un authentique dialogue afin de faire de la zone un réel laboratoire de co-développement, où la liberté de circulation des hommes, la sécurité et la prospérité peuvent être pensées en partenariat".
Le Forum de Fès, devenu un rendez-vous annuel et une plate-forme de réflexion et de maturité d'idées, milite pour une réelle communauté méditerranéenne et une Méditerranée du monde, précise le directeur du CMIESI, qui relève que la rencontre va débattre des paradoxes économiques, sociaux, culturels et politiques. Et d'ajouter qu'en marge de cette rencontre internationale, un vibrant hommage sera rendu à Mohammed Kabbaj auquel seront décernés la Clé de la ville de Fès et le Prix méditerranéen de la paix.
Pour les autres intervenants, cette deuxième édition se veut aussi une tribune ouverte pour débattre des meilleurs moyens susceptibles d'assurer un développement durable et soutenu de l'espace méditerranéen dans le cadre de l'UPM.
Plusieurs axes seront débattus lors de ce forum, dont "La Méditerranée face à la crise économique mondiale", "La Méditerranée face aux crises politiques", "Redéfinir un projet politique mobilisateur pour la Méditerranée", "Redynamiser le volet humain, social et culturel dans le partenariat euro-méditerranéen" et "Education, formation et enseignement supérieur en Méditerranée".
La première édition de ce forum avait appelé, entre autres, à la création d'une université Euro méditerranéenne, ayant Fès pour siège, ainsi qu'à la mise en place d'une Banque Méditerranéenne pour l'investissement. La première proposition a été favorablement accueillie par la Conférence ministérielle, ayant réuni en novembre dernier à Marseille les ministres des Affaires étrangères du "Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée".
Fondé en mars 2007, le CMIESI est un carrefour de réflexion, d'étude, de recherche et d'expertise pluridisciplinaire traitant de problématiques stratégiques, diplomatiques et internationales complexes, mais également de la situation sociale, économique et politique d'un pays ou d'aires géopolitiques.
Par MAP - le 16 Mai 2009

Journées Méditerranéennes de l’Industrie 2009 - 09 Juin 2009

La seconde édition des Journées Méditerranéennes de l'Industrie se déroulera à Marseille au Parc Chanot les 9, 10 et 11 juin 2009. Cette rencontre à pour objectif d'aider les entreprises dans leurs échanges et leurs partenariats dans l'espace France Maghreb. Un rendez-vous entre industriels français et maghrébins.
Les J.M.I. ont 3 objectifs principaux :
- Aider à l'émergences de projets Franco-Maghrébins
- Promouvoir les projets dans l'espace Méditerranéen
- Faciliter l'implantation et la création d'entreprises ainsi que l'information (douanes, visas...)
La deuxième édition de cette manifestation s’articule autour d'axes précis :
Une convention d’affaires basée sur l’organisation de rendez-vous ciblés entre industriels maghrébins et entreprises françaises.
Un salon sur plus de 7 000 m² d’exposition.
Des conférences portant sur des thèmes liés au développement du business en Méditerranée.
La possibilité pour les entreprises de s’informer sur l’environnement des affaires et les potentiels de débouchés sur le Maghreb et à l'inverse en France, en rencontrant les organismes d’appui à l’international (CCI, Ubifrance, Missions économiques, banques, Coface, douanes...).
Plus d'informations sur :
http://www.jmindustrie.com/
Contact Info : Estelle Brandariz-Dufossé
Groupe PROMOTION INDUSTRIES
Chef de Projet Journées Méditerranéennes de l'Industrie 2009
Mob : 06 71 43 22 75
Fax : 04 91 04 16 89

Etude Invest in Med n°3

L’investissement direct étranger (IDE) destiné aux pays Med est en recul depuis 2007.
En 2008, les 13 pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée suivis par ANIMA ont commencé à être touchés par la crise économique et financière mondiale [voir la carte: IDE 2003-2008 pays par pays]: ces pays ont attiré cette année-là un peu moins de 40 milliards d’euros d’IDE annoncé (-35%).
Les raisons d’espérer ne manquent pourtant pas. Pour de plus en plus d’entreprises, européennes ou non, la Méditerranée apparaît comme une solution, un recours possible en termes de marché, de maîtrise des coûts ou de partenariats. Pour en savoir plus sur les opportunités d'investissement en Méditerranée en ces temps de crise, consultez le rapport Investissement direct étranger vers les pays Med en 2008: Face à la crise.
Par ANIMA - animaweb.org - mai 2009

Un projet pour mettre en rapport la Méditerranée et l'Union européenne à travers internet

Sensibiliser des « citoyens européens » à la gestion et à la protection de l’environnement marin en Méditerranée c’est la volonté d’U@MARENOSTRUM. Comme son nom symbolique l’indique ce projet vise à protéger la Mer Méditerranée, une mer chargée d’Histoire et berceau de l’Humanité. C’est aussi une invitation à faire participer tous les habitants concernés dans les processus décisionnels à la gestion et à la protection de l’eau en Méditerranée.
Le projet d’e-Participation appelé U@Marenostrum a été lancé cette année. Il est cofinancé par la Commission Européenne dans le cadre de l’Appel à propositions 2008 relatif à l’e-Participation. Il vise à associer les citoyens et les acteurs locaux (groupes, associations etc.) de la Méditerranée, des zones côtières dans les processus de décision par les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) et le SIG (Système d’informations Géographiques). Ces processus sont en lien avec l’adoption, la mise en œuvre des politiques et des législations de l’eau ou de la protection de l’environnement marin dans la région méditerranéenne, en conformité avec l’Union européenne (UE).
La Communauté de la Riviera Française (11 communes - 67.000 habitants – située entre la Principauté de Monaco et la frontière italienne) a été retenue par la Commission européenne pour développer et expérimenter une plateforme de consultation publique sur internet. Ce projet se déroule de Janvier 2009 au 31 Décembre 2010 et en collaboration étroite avec les entités suivantes : GFI Benelux, Gov2u (Grèce), la Région des îles Ioniennes (Grèce), Hellenic Center for Marine Research (Grèce), de la Fundation Comunidad Valenciana-Región Europea (Espagne), la Direction générale de la Modernisation de Valencia (Espagne) et La Communauté d’Agglomération de la Riviera Française (France).

Les principaux objectifs du projet :
➢ élaboration d’un portail Internet convivial qui capture des informations sur une carte géographique. Les citoyens seront en mesure d’enregistrer et de publier leurs opinions sur les questions de l’eau en plaçant des drapeaux avec des commentaires écrits à des endroits appropriés sur les cartes qui existent sur ce portail.
➢ Ils pourront aussi participer à des forums de discussion sur des questions de politique proposées par les autorités locales, nationales ou par eux-mêmes.
➢ Afin d’agir et dialoguer directement avec les décideurs, les citoyens seront en mesure d’utiliser les pétitions en ligne et la messagerie à destination des administrations dans laquelle ils peuvent exprimer leurs opinions, préoccupations et questions liées aux questions environnementales.
➢ La plate-forme disposera également d’une section qui permettra de visualiser les différentes étapes du processus législatif, sous forme graphique - depuis l’introduction d’un nouveau sujet, en passant par le processus de consultation, la discussion et l’adoption d’un projet de loi au niveau local ou régional ou au Parlement.
Une expérimentation d’une période de 14 mois sera effectuée sur 3 régions de la Méditerranée, à savoir la Région des îles Ioniennes (Grèce), la Communauté de la Riviera Française (France) et la Région de Valence (Espagne). Trois plates-formes Internet seront disponibles à la fin du mois d’août 2009 dans les régions participantes et seront personnalisées selon les régions (y compris la langue), afin d’assurer la participation des citoyens. Les plates-formes seront conçues pour les citoyens des régions participantes, mais ceux des autres régions de ces pays pourront aussi utiliser ces plates-formes.

Dans le but d’identifier les meilleurs moyens d’accroître la participation des citoyens dans ce projet, une étude va être réalisée afin d’analyser les attitudes des habitants des pays participants en ce qui concerne leur participation aux prises de décisions environnementales.
Dans le même temps, au cours du mois de mars 2009, une enquête a été menée auprès de plus de 150 citoyens et fonctionnaires des pays participants, afin de recueillir avec précision les besoins des utilisateurs concernant la fonctionnalité de la plate-forme d’U@Marenostrum.
Notre Mer Méditerranée mérite d’être protégée et toutes nos attentions. N’hésitez pas à participer à ce beau projet !
Par Haïkel Regaieg - Nice-premium.com - le 14 mai 2009
Pour de plus amples informations sur le projet U@Marenostrum nous vous invitons à visiter le site internet : www.uatmarenostrum.eu

La 10ème édition du MEDIMED se tiendra le 9 -11 octobre 2009

Le MEDIMED est le marché professionnel des producteurs Euro-Méditerranéens. Il constitue un forum de lancement qui soutient les producteurs indépendants de documentaires de l’Europe et du sud de la Méditerranée ainsi que leurs partenaires commerciaux dans leur recherche de co-financement sur le marché international. Pour les acheteurs, la formule propose un tableau de 25 projets présélectionnés qui sont en développement et en production.
Lancé en 2000, le MEDIMED est reconnu comme étant un marché international efficace pour les producteurs, les diffuseurs et autres oeuvrant dans le documentaire. Plus de 60 importants diffuseurs internationaux d'Europe, des États-Unis et du Canada assistent régulièrement au marché et chaque année, les participants rapportent de grandes histoires de réussite pour des projets présentés lors de l'événement ainsi que la naissance d'une myriade de nouveaux liens soit entre directeurs de programmation et producteurs, soit entre deux diffuseurs, ou soit également entre distributeurs et producteurs. L'événement offre un nombre de places limitées et exige une accréditation faite à l'avance.
Le MEDIMED s'intéresse principalement aux projets documentaires et factuels à caractère social, culturel et politique. Les producteurs avec des sujets factuels sur le thème de l’histoire, l’environnement et la science étant à la recherche de partenaires supplémentaires seront éligibles pour profiter du format unique du MEDIMED pour promouvoir leurs projets à un parterre d’acheteurs internationaux. Pour être éligible, chaque projet doit avoir un partenaire issu du marché (télédiffuseur) qui viendra co-présenter le projet en cas de sélection.
Sur une période de deux jours, jusqu’à 25 projets en développement ou en début de production seront présentés par leur équipe de production, comprenant leur télédiffuseur, dans une série de présentations de 14 minutes chacune ou bien lors de réunions privées. Chaque année les projets sont présélectionnés par un comité international et sont choisis parmi des propositions parvenant de la région Euro-Méditerranéenne.
Les producteurs et diffuseurs intéressés peuvent
s'adresser à TVDZ pour obtenir des informations plus complètes pour le dépôt d'un projet ou une demande d'accréditation.
Source - tvdz.com - le 7 mai 2009
Télédiffuseurs qui assistèrent au MEDIMED'08:
AETN INTERNATIONAL, AL JAZEERA ENGLISH, ARABIYYA TV, ARTE France, ARTE GEIE, ARTE THEMA, CANAL + France, CANAL + Spain, CANAL FRANCE INTERNATIONAL, CANAL SUR, CBC TV, CESKA TELEVIZE, CHANNEL 5, DOC & Co., DUNA TV, ERMEDIA, ERT, FORTISSIMO FILMS, FRANCE 3, FRANCE 3 MED, FRANCE 5, FRANCE ô, HISTOIRE, HUNGARIAN TV, IBA CHANNEL 1, ISABELLA AUDIOVISUAL, ITVS, JAVA FILMS, KNOWLEDGE NETWORK, LINK TV, LNK, LNT, LOOKING GLASS INTL., LRT, LICHTPUNT, MACEDONIAN TV, MOTION PICTURES, MTV HUNGARIAN, NATIONAL FILM BOARD OF CANADA, OCTAPIXX WORLDWIDE, ODYSSEE, PBS OF BOSNIA & HERZEGOVINA, PLANÈTE, PLANET TV, POLISH TV, RISE AND SHINE WORLD SALES, ROMANIAN TV, RTBF, RUTH DISKIN FILMS LTD., SLOVAK TV, SND FILMS, SVT, TASKOVSKI FILMS LTD., TELEWIZJA POLSKA, TG4, TSR, TVC, TV2, TV5 MONDE, UNITED DOCS, URBAN MEDIA, VITAGRAPH DISTRIBUTION, VPRO, WDR, WESTERN FILMS, YES DBS, YLE, ZORN PRODUCTIONS.

VIe Conférence FEMIP : Financement Durable de l'Eau et Changement Climatique en Méditerranée

Cette manifestation de haut niveau, inaugurée par Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II, a eu lieu les 10 et 11 mai 2009 en Principauté de Monaco.
La conférence rassemble des décideurs politiques ainsi que des représentants du secteur privé et des institutions internationales de financement. Elle constitue un forum d'échange autour des sujets tels la tarification et financement durable et de l'eau, la rareté de l'eau et changement climatique dans le bassin méditerranéen et l'utilisation plus efficace de l'eau et le rôle du secteur privé.
Cette conférence sera interactive : après la séance inaugurale qui posera les termes du débat, chacune des sessions comportera un introducteur et des panélistes qui réagiront brièvement à la thématique avant d’ouvrir une discussion fructueuse entre les intervenants et les participants dans la salle.
En Méditerranée, 20 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et 47 milliuons d'habitants ne disposent pas d'un système d'assainissement!
L'un des 8 objectifs du Millénaire pour le Développement vise à réduire de moitié en à peine 6 ans, jusqu'à 2015, la proportion de la population mondiale ne pouvant pas bénéficier de l'eau traitée, représentant plus de 1,1 milliard de personnes actuellement.
L'étude puliée en 2008 npar le Plan Bleu et la FEMIP, préconise 3 recommandations, qui ont été formulées à l'issue de la conférence:
1 - Le secteur privé local et international doit être impliqué dans le financement de l'eau;
2 - Une prise de conscience générale est nécessaire à une gestion intégrée de l'eau;
3 - Envisager une coopération accrue au sein d'une Agence du Bassin Méditerranéen. Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, explique à quoi correspondent concrètement ces 3 points dans la vie - courante...
Par Eva ESZTERGAR - lepetitjournal.com - le 12 mai 2009

Infos:
La BEI
La Banque européenne d'investissement a été créée en 1958 par le Traité de Rome en tant qu'institution de financement à long terme de l'Union européenne. La BEI a pour mission de contribuer à l'intégration, au développement équilibré et à la cohésion économique et sociale des États membres de l'UE. La BEI emprunte d'importants volumes de fonds sur les marchés des capitaux et les prête à des conditions favorables en faveur de projets contribuant à la réalisation des objectifs de l'UE. Elle adapte en permanence son activité à l'évolution des politiques européennes.
Les Conférences FEMIP Le dialogue avec les partenaires méditerranéens ne se limite pas à la seule sphère institutionnelle mais se déploie également au sein de la société civile, notamment grâce aux associations professionnelles locales et aux chambres de commerce, à travers des conférences thématiques organisées tant au nord qu’au sud de la Méditerranée.

Vers une zone de libre-échange euro-méditerranéenne

Neuf millions d'euros et sept années après son lancement, le programme régional pour la promotion des instruments et mécanismes du marché euro-méditerranéen « Euromed-Marché » a été clôturé fin avril 2009, à Barcelone, avec l'annonce officielle et solennelle des conclusions finales lors d'une conférence qui regroupait, outre les représentants des dix partenaires méditerranéens (PM), un panel d'experts européens ainsi que des officiels européens.
Parmi ces derniers, Jordi Hereu, maire de Barcelone, et Anna Terron, secrétaire générale pour l'Union européenne (UE) du département de la présidence du gouvernement catalan.Le programme « Euromed-Marché » s'inscrit dans le volet 2 de la Déclaration de Barcelone de novembre 1995 (partenariat économique et financier) qui vise à la création d'une zone de libre-échange dans le pourtour méditerranéen à l'horizon 2010.
Il fait suite également à la « Communication sur le partenariat euro-méditerranéen et le marché unique » présentée à Bruxelles en octobre 1998, lors d'une conférence des ministres de l'Industrie, et enfin au groupe de travail sur la coopération industrielle qui a initié, en octobre 1999 à Athènes, un programme d'actions multilatérales pour promouvoir le marché euro-méditerranéen.
Le principal objectif du programme « Euromed-Marché » serait de contribuer à l'adoption de mesures afin de soutenir le bon fonctionnement de la future zone de libre-échange, à travers une interprétation commune des normes, un rapprochement législatif, réglementaire et procédural, et l'adoption de règles communes entre les partenaires méditerranéens et les États membres de l'UE.
Lancé en juin 2002, « Euromed-Marché » devait initialement s'achever en mai 2005. Toutefois, la Commission européenne a décidé de le prolonger à trois reprises. Par conséquent, au lieu des trois phases prévues, le programme en a comporté cinq : une phase d'information, une phase d'entraînement, une phase d'implémentation, une phase de consolidation et une dernière phase de conclusion vers la zone de libre-échange.
« Il faut dire qu'il a fallu du temps, près de deux ans, pour déclencher la dynamique de discussion entre les pays méditerranéens », affirme Salvador Font, de l'Institut européen d'administration publique - Centre européen des régions, et coordinateur du programme « Euromed-Marché ». « Le vrai travail n'a commencé qu'à partir de la 3e phase, un représentant permanent ayant été sollicité pour suivre les conférences et les discussions », ajoute M. Font.
Selon le plan d'action de ce programme régional financé au titre du programme MEDA dans le cadre de la politique euro-méditerranéenne de l'UE, huit domaines prioritaires ont été couverts : libre circulation des marchandises ; douanes, fiscalité et règles d'origine ; marchés publics ; droits de propriété intellectuelle ; protection des données personnelles et commerce électronique ; audit et comptabilité ; services financiers et règles de concurrence.La déclaration finale, approuvée lors de la réunion de Barcelone, revient donc sur ces domaines prioritaires et énonce une série de recommandations concernant chacun d'entre eux.
La déclaration finale présente également une étude intitulée « Vers la zone de libre-échange », qui brosse un tableau du déroulement général du programme et des résultats obtenus, et qui contient six chapitres thématiques dressant un état des lieux dans les dix pays concernés (Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Autorité palestinienne, Syrie, Tunisie et Turquie).
Par ailleurs, les participants à la conférence finale du programme « Euromed-Marché » ont fait « une évaluation positive de toutes les actions déployées », sachant que les activités ont été réalisées selon une triple approche : régionale, intrarégionale et bilatérale. Ils ont en outre estimé que « conformément à son principal objectif, ce programme a préparé la voie à la création d'une zone de libre-échange euro-méditerranéenne ».
La déclaration finale énumère, d'autre part, les principales réalisations du programme et signale « les avancées opérées sur le plan du rapprochement législatif » et « la constitution de différents réseaux thématiques d'experts et d'institutions, à la fois réels et virtuels ».Un certain optimisme a prévalu tout au long de la conférence finale du programme « Euromed-Marché », surtout de la part des acteurs européens.
En effet, Jordi Hereu, le maire de Barcelone, énumère l'évolution des relations sociales, culturelles et économiques entre les deux rives de la Méditerranée, estimant que « la Méditerranée sera un pôle d'innovation ». De son côté, Anna Terron juge que « le travail accompli avec ce programme sera une base pour les années à venir ».
En outre, selon M. Font, la majorité des pays MEDA a déjà adapté sa législation, ou du moins entamé le processus d'adaptation. Les mieux classés sont Israël et la Turquie, viennent ensuite le Maroc, l'Égypte, la Tunisie, l'Algérie et la Jordanie, alors que le Liban, l'Autorité palestinienne et la Syrie sont classés à la fin.
Malgré cet optimisme affiché, la position des délégations des PM semble plus nuancée. Un grand nombre de participants doute que la date de 2010 pour implanter la zone de libre-échange soit respectée. Officieusement, certains avancent plutôt la date de 2013.
Par ailleurs, certaines délégations craignent que les recommandations énoncées ne soient pas prises en compte par leur gouvernement par manque de volonté politique. Alors que d'autres estiment que la corruption pourrait entraver les réformes nécessaires.Enfin, une appréhension quasi générale hante les participants : tout le travail accompli a besoin d'un suivi. Et celui-ci ne peut venir que de l'UE. Y aura-t-il une 6e phase pour le programme « Euromed-Marché » ?
Par Antoine Ajoury - lorientlejour.com - le 11 mai 2009
Fin avril 2009, le programme « Euromed Marché » aura permis la réalisation de 130 activités au total (séminaires, ateliers, conférences, séminaires de formation de formateurs, visites d'études, réunions de groupes de travail, etc.).
Le nombre total de participants des pays MEDA qui ont bénéficié directement du programme s'élève à 2 300 ; pour la plupart, il s'agit d'experts des administrations publiques, mais également du secteur privé des pays MEDA. Généralement, ils sont issus des ministères de l'Industrie, du Commerce, de l'Économie, des Finances, Transports et Communications, Affaires étrangères, etc.En résumé, 8 pays MEDA ont accueilli 15 activités du programme et 14 pays de l'Union européenne ont accueilli 54 activités du programme, ce qui représente une couverture géographique assez large.
Parmi les autres actions réalisées dans le cadre de ce programme, signalons 8 études comparatives sur les 8 domaines prioritaires, 3 publications, de nombreux cédéroms contenant de la documentation ad hoc, 59 visites d'études d'experts des PM dans les administrations des États membres de l'UE et 4 missions d'experts européens dans les administrations des Partenaires méditerranéens.
Enfin, dans le cadre de ce programme, un site Internet bilingue: http://www.euromedmarche.org/ a également été mis en place et développé. Le nombre total de visites jusqu'en avril 2009 était de 124 432, le nombre total de pages consultées de 3 905 047 et le nombre total de hits, de 5 767 551.

Recommandations des commissions parlementaires APEM

Les recommandations des commissions qui ont siégé en marge de la session plénière de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM) qui s'est déroulée à Bruxelles au mois de mars sont disponibles en ligne. Les recommandations des cinq commissions sont disponibles en anglais, français et, pour la plupart, également en arabe.
Il s’agit des cinq commissions suivantes:
La
commission des affaires politiques, de la sécurité et des droits de l'homme s'est concentrée sur le processus de paix au Proche-Orient et sur la situation à Gaza.
La
commission des affaires économiques et financières, des affaires sociales et de l'éducation a inclus dans ses recommandations une déclaration sur la situation dans les territoires palestiniens, et a traité de la réponse méditerranéenne à la crise financière mondiale, de l'impact social et économique du micro-financement dans la région méditerranéenne, du développement d'un tourisme durable dans cette même région ainsi que d'autres questions d'actualité.
La
commission de la promotion de la qualité de la vie, des échanges entre les sociétés civiles et de la culture s'est centrée, entre autres, sur le thème du «dialogue interculturel considéré comme un instrument de compréhension mutuelle dans la région méditerranéenne: le rôle de la société civile» et sur celui des «flux migratoires comme véhicule de développement régional».
La
commission des droits de la femme dans les pays euro-méditerranéens a surtout traité des thèmes «Femme, développement, paix et sécurité en Méditerranée» et «Femme, éducation, formation et emploi».
La
commission ad hoc sur l’énergie et l’environnement s'est axée sur la protection des écosystèmes côtiers et marins contre la pollution, les grands complexes portuaires et les projets touristiques et industriels ainsi que sur le programme communautaire en matière d'énergie solaire dans la région euro-méditerranéenne.
Recommandations de l'APEM
Session plénière de l'APEM – notification par courrier électronique
Par EuromedInfo - le 7 mai 2009

Séminaire sur les politiques européennes en région euro- méditerranée

Le Réseau Euromed France (REF), section française de la plate-forme Non Gouvernementale Euromed (PFNGE), organise un séminaire de travail le mardi 12 mai 2009, de 9h à 18h, à la représentation du Parlement européen et de la Commission européenne à Paris, au 288 bvd St Germain des Prés.
Cet évènement s’inscrit dans le cadre des 10 jours pour le développement (du 8 au 19 mai 2009), action européenne des organisations de la société civile, initiative lancée par CONCORD, la confédération européenne des ONG d’urgence et de développement.
Ce séminaire intitulé « Politiques européennes en région Euro-méditerranéenne : défis actuels et enjeux d’avenir » rassemblera une soixantaine de personnes engagées à divers titres dans des actions de coopération, de solidarité, d’échanges culturels ou sportifs. Seront présents, entre autres, Michel Tubiana, Secrétaire Général de la PFNGE et Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme, Catherine Wihtol de Wenden, Directrice de recherche au CNRS, Paul Balta, Universitaire et auteur de nombreux ouvrages sur la région Euromed, Giovanna Tanzarella, Déléguée générale de la Fondation René Seydoux, pour ne citer qu’eux…
Le Comité PECO (Comité pour les Partenariats avec l’Europe Continentale) s’est associé à ce séminaire pour y apporter la dimension relative au bilan de la politique européenne de voisinage.
A l’issue de ce séminaire, en fin de journée, une invitation sera lancée aux candidat/es aux élections européennes du niveau national et du niveau régional pour leur demander le point de vue qu’ils/elles défendront pour cette zone géographique importante s’ils/elles étaient élu/es au parlement européen.
Par coordinationsud.org - le 5 mai 2009
Documents à télécharger :
Programme du séminaire

L’UE préserve le patrimoine cinématographique arabe

Euromed audiovisuel » I et II, et « Euromed-cinéma » tentent d'améliorer la visibilité des films européens et arabes sur les deux rives de la Méditerranée.
Les échanges culturels entre les deux rives de la « Mare Nostrum » sont au cœur du développement des relations euro-méditerranéennes.
L'un des éléments principaux du paysage culturel au XXIe siècle étant l'audiovisuel, l'Union européenne investit énormément dans ce domaine au travers des programmes « Euromed audiovisuel » I et II, qui visent au renforcement de l'audiovisuel euro-méditerranéen.
Près de 12 millions d'euros ont ainsi été dépensés pour « Euromed audiovisuel » II dont le but est la formation, le développement, la promotion, la distribution et l'exploitation d'un secteur-clé, considéré comme un vecteur d'entente culturelle entre les deux rives de la Méditerranée.
Sous l'ombrelle de « Euromed audiovisuel », « Euromed-cinéma » vise à apporter un soutien aux distributeurs et aux exploitants méditerranéens et européens pour la sortie de films méditerranéens et européens.
Ce programme est « un vrai partenariat où les films circulent dans les deux sens, puisque l'Europe bénéficie également de ce projet par la diffusion de son cinéma et l'ouverture de nouveaux marchés qui sont presque monopolisés par les Américains », affirme Hania Mroué, responsable du projet « Med-Screen ».
Le programme « Med-Screen » se concentre, pour sa part, sur la promotion du cinéma des huit pays et territoires « arabes » de la région MEDA (Algérie, Égypte, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie et territoires palestiniens). « L'objectif est d'améliorer la visibilité des films dans les pays du partenariat et d'augmenter leurs chances d'être commercialisés », explique Hania Mroué.
« Med-Screen », un programme qui s'est déroulé sur trois ans entre 2006 et 2008, a été financé à hauteur de 80 % par l'UE, soit 1,5 million d'euros sur un total de 1 875 000 euros. « Med-Screen » est dirigé par quatre partenaires : Beirut DC (chef de file), Europa cinémas, une structure française (cochef de file), ainsi que deux autres partenaires turc et italien.
Ce programme comprend cinq volets afin de couvrir tous les domaines visés et de toucher un large public.« Med-Screen » organise ainsi la semaine du cinéma arabe. « Nous avons participé à 30 festivals, surtout dans des pays européens.
Nous ciblons notamment les territoires que le cinéma arabe a le plus de difficultés à pénétrer. Nous sommes allés en France, en Allemagne, mais aussi en Lituanie, en Irlande et en Turquie », affirme Hania Mroué. « C'était un succès. Nous avons accueilli près de 90 000 spectateurs ».
Les deux éditions de « Ayyam Beyrouth al-cinema'iyya » font également partie des activités de « Med-Screen », qui couvrait les frais de participation des films et des professionnels présentant leurs œuvres.Le deuxième volet d'action est l'introduction des films arabes sur les deux plus grands marchés européens du film, à savoir Cannes et Berlin. « Vingt-deux films ont ainsi été présentés dans un stand pris par Med-Screen. À travers cette participation, beaucoup de ces films ont trouvé des distributeurs, ont été vendus ou sélectionnés par des programmateurs de festival », assure Hania Mroué.
Le troisième volet du programme concerne le marché des DVD qui devient de plus en plus important. « Nous avons soutenu la sortie de six films sur support DVD. Cela est important car, en raison du fort taux de piratage dans le monde arabe, beaucoup de distributeurs choisissent délibérément de ne pas éditer de DVD », souligne la responsable de Med-Screen, qui soutient également la promotion du DVD, c'est-à-dire le sous-titrage en plusieurs langues, l'édition du catalogue, etc.
Le partenaire italien du programme « Med-Screen » est en outre spécialisé dans le « making of » des films, et il a été sollicité pour venir s'occuper des « making of » de films arabes qui sont en phase de tournage, pour les insérer plus tard dans le DVD comme bonus. Près de 15 films de sept pays MEDA ont bénéficié de cette promotion depuis 2006.
Par ailleurs, « nous avons également fait la promotion de films en phase d'élaboration, mais qui méritent d'être mis en valeur, pour préparer leur sortie », affirme Hania Mroué. « Cette action complète les autres volets qui concernent des films qui sont terminés ».Le dernier volet du projet concerne Internet, de plus en plus considéré comme une source d'informations, aussi bien pour les amateurs que pour les professionnels du secteur.
Selon Hania Mroué, « il fallait un instrument de recherche spécialisé pour le cinéma arabe qui soit facile à manipuler et contenant une base de données fiables sur le sujet pour les professionnels et les cinéphiles ». De ce constat est né arabcinemadirectory: www.acdir.net, un site qui rassemble une large palette d'informations sur les films arabes depuis les années 1930 jusqu'à aujourd'hui.
« C'est la première fois qu'un travail aussi complet est réalisé, c'est énorme ! » déclare Hania Mroué. Le site contient actuellement plus de 6 500 films, mais le travail se poursuit, même si le financement européen a pris fin. « Nous essayons de trouver des sponsors et des moyens alternatifs pour financer ce projet parce que c'est un travail qui ne doit pas s'arrêter », insiste la responsable.
Des pressions sont également exercées par des bénéficiaires de « Euromed audiovisuel » II pour qu'un troisième volet de ce projet soit initié.« Malheureusement, la logique de continuité est absente », note Hania Mroué. « Nous avons le même problème avec « Euromed-cinéma » qui tente de créer un public intéressé par le cinéma européen. À chaque coupure du financement, on retourne à la case départ », regrette-t-elle.
Par Antoine Ajoury - lorientlejour.com - le 4 mai 2009