L'Agence française de développement (AFD) va concentrer ses prêts bonifiés sur les pays de la Méditerranée.

Pour soutenir la transition démocratique dans les pays arabes, l'Agence française de développement (AFD) va concentrer ses prêts bonifiés sur les pays de la Méditerranée. Les chiffres seront dévoilés officiellement par l'OCDE la semaine prochaine.

Mais Paris s'attend à une bonne surprise: l'aide publique au développement a continué à croître l'an passé et «la France devrait demeurer le deuxième contributeur mondial avec un volume d'aide de près de 10 milliards», a indiqué Henri de Raincourt, ministre de la Coopération, mardi en Conseil des ministres. Bras armé de la France dans ce domaine, l'Agence française de développement témoigne de cette progression.

L'AFD avait prévu dans son plan triennal de réaliser 5,5 milliards d'engagements en 2010, puis de l'accroître de 500 millions par an jusqu'à atteindre 7,5 milliards en 2013. Or, en 2010, elle a approché la barre des 7 milliards et vise 8 milliards en 2013. Une progression qui se fera à moyens constants.

Le budget de fonctionnement de l'agence, qui est sous double tutelle de Bercy et du ministère des Affaires étrangères, a été âprement discuté et n'a été validé que le 10 mars: il augmentera légèrement, à 265 millions d'euros en 2011 contre 263 millions en 2010, soit une progression limitée de 1% par rapport au rythme de 12% des dernières années. «La croissance rapide et exceptionnelle de notre activité nécessite une consolidation, qui n'empêche pas de continuer à progresser», explique Dov Zerah, le directeur général de l'agence.

Eviter une récession Deux axes d'intervention ont été isolés en priorité: l'Afrique subsaharienne, en pleine transition démographique, draine plus de 2 milliards d'euros d'engagement chaque année.

Aux aides traditionnelles dans les domaines de l'agriculture et des infrastructures, pour accompagner leur développement, l'AFD veut rajouter des prêts dédiés à la formation professionnelle. «Nous devons améliorer le cadre de vie des populations locales en matière d'emploi, d'éducation et de santé», insiste Dov Zerah. Mais l'AFD entend aussi, à court terme, s'adapter aux changements démocratiques en cours dans les pays d'Afrique du Nord.

Le groupe va concentrer l'essentiel de ses prêts bonifiés - environ 1,3 milliard - aux pays sud-méditerranéens. Une petite révolution, dictée par l'urgence. «Il faut des actions budgétaires rapides, ciblées et efficaces dans les pays en voie de transition démocratique», explique Dov Zerah.

La Tunisie, dont la croissance a brutalement chuté de 5,4% du PIB à un peu plus de 1%, en est un bon exemple: «Nous devons éviter que ce pays ne tombe en récession car cela pourrait remettre en cause le processus démocratique.» L'aide française pourrait prendre plusieurs formes, en se concentrant notamment sur l'emploi et la formation professionnelle, quitte à favoriser une forme de «traitement social» du chômage en finançant l'embauche de jeunes dans les services publics.

L'idée d'une aide au secteur bancaire circule aussi. «En Tunisie, il existe une forte inquiétude sur une poignée de banques, deux en particulier, qui pourraient pâtir de la chute du tourisme et de l'effondrement de l'immobilier», s'inquiète un diplomate français qui appelle de ses vœux un plan Paulson pour le secteur financier. L'AFD pourrait s'y associer avec d'autres organismes publics.

Par Cyrille Lachèvre - LeFigaro.fr - le 30 mars 2011

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La société civile en Méditerranée. Quel rôle joue-t-elle dans la crise mondiale et dans les nouvelles révolutions ?

Les 2èmes Rencontres de Cybèle organisées par l’association Euromed-IHEDN auront lieu le vendredi 1er avril 2011 de 16h à 20h à l’Ecole militaire dans l’amphithéâtre SUFFREN.

Entrer par le n° 1 place Joffre (métro Ecole militaire). Problématique générale : La société civile en Méditerranée. Quel rôle joue-t-elle dans la crise mondiale et dans les nouvelles révolutions? Crise économique, instabilité politique, crises alimentaires,conflits armés, accès de fièvre sociale, l’espace euroméditerranéen est un lieu critique. Tel un sismographe,il enregistre constamment les convulsions et les secousses de ses sociétés en mutation.

La récente crise mondiale n’épargne pas cet espace fragile et dense. Elle a sans doute contribué à produire les événements que les pays de la rive sud ont connus récemment.

Les populations, nombreuses et jeunes, premières victimes en termes de qualité de la vie et d’espoirs dans l’avenir, sont aussi les principaux acteurs des changements en cours.

Qu’en est-il des sociétés civiles et du monde associatif dans ce contexte ?

Comment se caractérisent les phénomènes de radicalisation que l’on connaît ?

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ASSOCIATION DES AUDITEURS DES SESSIONS INTERNATIONALES EUROMED - IHEDN

Contact : Jean François COUSTILLIERE, directeur,

Tél : 06 84 32 76 24 - Courriel : association-euromed-ihedn@wanadoo.fr


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La démocratie tunisienne résonne en Méditerranée

Des spécialistes tunisiens et européens se sont réunis, jeudi 24 mars à Tunis, pour parler de la manière dont les changements rapides dans le pays pourraient affecter les relations dans l'ensemble du bassin méditerranéen et au-delà. Cette conférence de deux jours s'est penchée sur les perspectives de la démocratie ainsi que sur son impact potentiel sur les Etats voisins.

"Nous allons voir apparaître de multiples enjeux et problèmes dans le processus de restructuration de la société tunisienne, qui a souffert de gros dommages et de la corruption", a expliqué Azzam Mahjoub, professeur d'économie à l'Université de Tunis. Les participants à ce séminaire, parrainé par la fondation allemande Konrad Adenauer, ont conclu que la transition démocratique en Tunisie doit relever de nombreux problèmes, notamment celui de la corruption généralisée qui avait marqué l'ancien régime.

"Il est difficile de mettre en place une véritable démocratie dans un avenir proche, mais j'ai confiance dans le peuple tunisien et dans mon pays, et l'Union européenne doit savoir que la vraie démocratie est la véritable assurance d'un bon voisinage, de la stabilité et de la sécurité en Méditerranée", a ajouté Mahjoub. Les participants se sont particulièrement intéressés à l'impact de la révolution tunisienne sur le monde arabe. Des analystes européens ont également partagé leur expérience du passage à la démocratie.

"Au sein de l'Union européenne, nous avons commencé à réévaluer notre politique en Méditerranée, et ce qui est important, c'est que nous avons initié cette révision avant de parvenir à ce stade", a déclaré Edward Solar, un participant venu d'Espagne. "Nous sommes désormais face à trois expériences dans le Maghreb. La Tunisie a entamé la réforme après la révolution ; le Maroc s'engage à procéder à des changements, et l'on assiste à d'autres révolutions dans d'autres pays ; nous sommes donc confrontés à trois situations différentes, et la politique européenne doit traiter chaque cas individuellement."

Concernant les relations entre les deux rives de la Méditerranée, il a ajouté : "Avant la révolution, nous pensions avoir une relation verticale entre les deux rives." Magharebia a interrogé Ahmed Driss, directeur du Centre d'études méditerranéennes et internationales, au sujet de l'impact de la révolution tunisienne sur les pays voisins. "Premièrement, si ces évènements ne s'étaient pas produits en Tunisie, il n'y aurait pas eu de changements au Maghreb et dans la région arabe au sens large", a-t-il expliqué.

"Mais cet impact n'est pas perceptible que dans les seuls pays voisins comme le Maroc, qui a annoncé l'élaboration d'une nouvelle constitution sans connaître de révolution ; il s'est également fait ressentir en Europe, qui doit maintenant revoir ses diverses stratégies envers la région." "Ce qui est devenu le plus important, c'est le partenariat avec le peuple, plus qu'avec le régime. Ce qui est important, c'est que le changement qui s'est produit en Tunisie est devenu un mouvement qui ne peut être défait", a expliqué Driss.

Mais certains estiment que cette révolution n'a pas entraîné de réelles transformations. L'ancien diplomate tunisien Ahmed Herguem a expliqué à Magharebia que "seul le climat a changé, ce qui n'est certes pas sans signification, mais cela constitue également une arme à double tranchant."

Il estime en effet que ce nouveau climat pourrait soit entraîner la Tunisie sur le bon chemin, soit laisser le pays sans direction. Tout changement significatif sera lié à l'élection d'une assemblée constituante, à une constitution et à l'instauration d'une seconde République, a conclu Herguem. Par Iheb Ettounsi pour Magharebia à Tunis – 28/03/11 Source : http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2011/03/28/feature-03 .

Jeux de pouvoirs et transformations de la ville en Méditerranée

L’objectif de cette journée d'études est d’étudier les relations croisées entre les transformations de toute nature que connaissent les villes et les jeux de pouvoir dont elles sont le cadre et l’enjeu, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, dans l'espace méditerranéen.

Les enjeux sont nombreux, qu’il s’agisse de contrôler un territoire, de le transformer ou d’affirmer les intérêts et les projets politiques, économiques ou sociaux d’un groupe ou d’un territoire. Ils posent la question de la conquête et de l’exercice du pouvoir au sein de l’espace urbain autant que celle des relations entre les acteurs de la ville, des populations jusqu’aux élites. Ces jeux de pouvoir se déploient en outre à toutes les échelles, du quartier jusqu’à l’agglomération.

Ces niveaux d’échelles sont bien souvent étroitement liés selon des dynamiques descendantes (top-down) et/ou montantes (bottom-up), d’échanges, d’alliances ou de résistance. Si les jeux de pouvoir ont un impact évident sur les villes, les périodes de transformations créent de la même manière un contexte favorable à des recompositions politiques et économiques au sein des jeux d’acteurs.

Elles mettent en lumière l’émergence de nouveaux groupes, de nouvelles élites et l’attitude des acteurs face aux changements de toutes sortes. Ces transformations spontanées, choisies ou subies se ressentent dans les traits matériels des villes (infrastructures, architecture…) et dans leurs aspects socio-culturels (démographie, géographie sociale…). L’approche pluridisciplinaire de la journée et l’ouverture du champ chronologique et géographique doivent permettre de saisir au mieux la multiplicité des acteurs des villes et de leurs stratégies ainsi que la complexité des transformations urbaines.

Programme 9h-12h30

Ouverture : Jean-Marie GUILLON, TELEMME et Catherine VIRLOUVET, École doctorale

Introduction : Antoine GRANDCLÉMENT et Julien SAINT-ROMAN, TELEMME

Session 1. Crises et pouvoirs urbains

Discutante : Alexandra GALLO, TELEMME François OTCHAKOVSKY-LAURENS, TELEMME, sous la direction de Laure VERDON, (2e année) Les assemblées communales, lieu du pouvoir dans la ville à Marseille au XIVe siècle Fleur BEAUVIEUX, Centre Norbert Elias Marseille, sous la direction de Jean BOUTIER (1ère année) Epidémie et transformation de la cité : le cas de la peste de 1720-1722 à Marseille

Session 2. Espaces publics et transformations politiques

Discutant : ASSAF DAHDAH, TELEMME Konstantin KASTRISSIANAKIS, Département d’Architecture - Université de Cambridge, sous la direction de Wendy PULLAN (3e année) Souverainetés et normativités en concurrence: le cas de Beyrouth Saloua FERJANI, TELEMME - Université de la Manouba, Tunis, sous la direction de Jean-Luc ARNAUD et de Ahmed SAADAOUI La place de la Casbah, d’un lieu de pouvoir du gouvernement à un lieu du pouvoir du peuple

14h-17h00

Session 3. Mutations urbaines et marchés immobiliers

Discutant : Julien PUGET, TELEMME Inès CASTALDO, docteur en histoire Le quartier Mazarin d'Aix-en-Provence (1646) : abus de pouvoirs, mutations urbaines, architecturales et sociales Guilhem BOULAY, TELEMME, sous la direction de Bernard MOREL (4e année) Mutations urbaines et phénomènes de rente : les prix immobiliers dans l’aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence (1990-2006)

Session 4. Recompositions sociales et fragmentation urbaine

Discutant : Silvère Jourdan, TELEMME Gwenaëlle AUDREN, LPED, sous la direction d’Elisabeth DORIER-APPRILL et Virginie BABY-COLLIN (2e année) Marseille une ville fragmentée ? Evolution des espaces scolaires et recompositions socio-territoriales dans la ville Claire BULLEN, RICC – Research Institute for Cosmopolitan Cultures, Université de Manchester, sous la direction de Nina GLICK SCHILLER (2e année) Relations sociales, politiques culturelles et restructuration urbaine à Marseille.

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Lieu : Aix-en-Provence (13090) (5 rue du Château de l'Horloge (Maison méditerranéenne des Sciences de l'Homme - MMSH))

Date : mercredi 04 mai 2011

Contact : Julien Saint-Roman courriel : jeunes.chercheurs.telemme@mmsh.univ-aix.fr

Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme 5, rue du Château de l’Horloge - BP 647 - 13090 Aix en Provence Antoine Grandclément courriel : jeunes.chercheurs.telemme@mmsh.univ-aix.fr


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Invest in Med souhaite créer un institut de formation pour les chambres de commerce de Méditerranée

Une étude de faisabilité sur la création d’un Institut méditerranéen de commerce international, financé par le projet euro-méditerranéen Invest in Med, décrit de manière détaillée la mission et l’organisation de cette nouvelle entité, ainsi que les budgets nécessaires à la mise en œuvre. Cet institut de formation sera destiné aux chambres de commerce. Cette étude, commandée par l’ASCAME, l’Association des Chambres de commerce et d’industrie méditerranéennes, a été réalisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis. Quatre scénarios y sont présentés pour la structure du projet. La Commission de formation de l’ASCAME a décidé de créer l' « ASCAME Business Academy » qui entend être un observatoire des métiers, de l'emploi et de la formation. Cette académie aura pour mission d’anticiper et d’analyser l’évolution des métiers et de l’emploi ; d’accompagner les entreprises dans la mise en place de la gestion des compétences en gestion ; d'être une source d'information pour la définition des politiques et d'apporter des éléments permettant d'adapter l'offre de formation aux besoins dans ce domaine. Invest in Med est un réseau euro-méditerranéen d’organisations financé par l’Union européenne à hauteur de 9 millions d’euros et axé sur la promotion des investissements et la facilitation des échanges commerciaux. Il renforce la collaboration des PME et les échanges des meilleures pratiques. Il entend aussi développer les capacités et l’efficacité des agences méditerranéennes de promotion des investissements (IPA) et, par conséquent, permet l’accroissement des investissements directs étrangers dans les pays partenaires méditerranéens.

Cette plateforme multinationale a apporté son soutien au développement économique de la région méditerranéenne et elle renforce la coopération entre les agences européennes et méditerranéennes de promotion des investissements. Par ENPI Info Centre - le 22 mars 2011

Rapport d'étude :

Assemblée de l’Office de coopération économique pour la Méditerranée et l’Orient (OCEMO)

OCEMO : Création du réseau des réseaux méditerranéens L’Office de coopération économique pour la Méditerranée et l’Orient (OCEMO) sera porté sur les fonts baptismaux le 1er avril 2011, lors de la première assemblée générale.

Cluster, réseau des réseaux, l’OCEMO mettra en relation plus de 300 chercheurs, personnalités de la société civile qui s’attacheront en priorité à étudier les attentes de la jeunesse en Méditerranée.


La Villa Valmer à Marseille abrite le siège de l'OCEMO. (Photo Ville de Marseille)

France/Méditerranée. OCEMO… L’acronyme est encore peu connu mais il devrait se faire une place sous le soleil de Méditerranée. En effet, l’Office de coopération économique pour la Méditerranée et l’Orient regroupera l’expertise et les travaux de plus de 300 chercheurs appartenant à 90 institutions économiques.

« Le printemps démocratique en Méditerranée démontre que nous avions un projet qui tombe à point nommé. Le sujet prioritaire sera de répondre aux besoins de la jeunesse Méditerranéenne, à leur besoin de formation, d’expression.

Le travail sur ce thème se déclinera autour de quatre pôles : Universités, Ecoles, Centres de recherche et Entreprises », explique le vice-président de la BEI Philippe de Fontaine Vive, qui va co-présider l’Ocemo aux côtés de Kemal Dervis, administrateur du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement).

Premier Conseil d'administration le 1er avril Les deux présidents des deux rives de la Méditerranée assisteront au tout premier Conseil d’administration de cet organisme (Association loi 1901) qui se tiendra le 1er avril 2011. Ce jour-là, quatre vice-présidents seront désignés chargés respectivement de la stratégie de l’intégration régionale, des organismes professionnels, des instituts de formation, grandes écoles et des entreprises, des grands opérateurs en Méditerranée. Les grands axes stratégiques seront également définis. Ce Conseil d’administration se tiendra au siège de l’OCEMO, situé à Marseille dans les locaux de la Villa Valmer, en front de mer.

La Cité phocéenne a choisi depuis deux ans de jouer à fond la carte de la Méditerranée en abritant dans les mêmes locaux le CMI (Banque Mondiale). Grâce au soutien financier de la Caisse des Dépôts et Consignations, l’OCEMO bénéficie d’une équipe dont le travail sera coordonné par Maryse Gauthier, déléguée générale issue de la CDC. Des avis d'experts rendus en toute indépendance.

A ceux qui objecteraient qu’il s’agit d’une institution de plus, Philippe de Fontaine Vive répond que l’OCEMO « abordera des sujets que les institutions ne pouvaient pas aborder compte tenu de leurs limites statutaires. Ce sera une liberté supplémentaire ».

Ainsi, en regroupant des avis intégrés, une expertise reconnue à la fois du Nord et du Sud de la Méditerranée, les avis rendus en toute indépendance par l’OCEMO pèseront de tout leur poids. L’OCEMO comprend les chercheurs et économistes du Femise, Anima Investment Network, l’Economic Research Forum du Caire, le Cercle des économistes français, l’IAMM de Montpellier, le CERIC et l’IMPGT (Université Paul Cézanne à Aix-en-Provence), le Prides Finances et Conseil Méditerranée, l’établissement public Euroméditerranée, les Instituts de formation, les grandes écoles (Réseau méditerranéen d’ingénieurs, de management), écoles de la deuxième chance, réseaux de juristes.

Siège au Conseil d’administration la BEI, la CDC, la Chambre de commerce et d’Industrie de Marseille-Provence, la Ville de Marseille. Par ailleurs deux conventions ont été passées avec l’Office des Migrations Internationales et le CMI (Center for Mediterranean Integration).

Source Medcoop.com -

Méditerranée - Conférence sur le Révolutions arabes et les migrations

L’IreMMO, Vous propose une Conférence de Catherine Withol de Wenden, directrice de recherche Centre d’Etudes et de Recherches Internationales Sciences-Po.

Comment les migrations questionnent-elles les relations internationales et comment les relations internationales questionnent-elles les migrations ?

Lundi 4 avril 2011 18h00 – 20h00 Siège de l’iReMMO, 5 rue Basse des Carmes 75005 (Métro Maubert-Mutualité) Catherine Withol de Wenden nous livrera son analyse à la lumière des thèses élaborées dans son dernier livre La question migratoire au XXIe siècle, tout en faisant écho à l’actualité suivie d’un débat avec le public. Le nombre de places étant limité, l’inscription est obligatoire :

iremmo.sg@gmail.com ou 01 43 29 05 65

Participation 8€/5€ tarif réduit (Etudiants/Chômeurs) règlement sur place .

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Méditerranée, miroir du Monde

L’onde de turbulences sociopolitiques qui secoue actuellement les pays arabes prend de l’ampleur. Elle repositionne la région Méditerranée/Moyen-Orient au cœur de l’actualité internationale sans que le conflit du Proche-Orient en soit le premier moteur. Deux grands constats stratégiques doivent être proposés.


Premier constat stratégique, les puissances de ce Monde sont toutes présentes en Méditerranée. Il serait faux de croire que les pays arabes sont uniquement tournés vers l’Europe ou les Etats-Unis. Cela fait plusieurs années que les relations se densifient avec les BRIC (Brésil, Chine, Inde et Russie) dans le vaste mouvement Sud-Sud qui s’opère.

Surfant sur la recomposition de la carte géoéconomique mondiale, les pays méditerranéens ont donc développé des politiques étrangères multidirectionnelles et diversifié leurs rapports commerciaux internationaux .

A ce titre, il est frappant mais pas étonnant de constater que tous les grands Etats et leurs décideurs politiques en particulier, où qu’ils se trouvent, suivent de près la tournure des événements dans le monde arabe et semblent embarrassés par cette soif de libertés qui galvanise des populations trop longtemps opprimées. Cette inquiétude face à des révoltes qui transforme un statu-quo insoutenable mais qui semblait si confortable vaut d’abord pour les dirigeants des pays arabes voisins, perplexes sur l’avenir de leur propre sort, et pour l’Europe, enrhumée cet hiver par le vent du changement soufflant à sa périphérie méridionale.

Le dilemme n’est pas mince pour l’Europe : doit-elle privilégier la stabilité de son voisinage pour défendre ses intérêts ou viser à promouvoir ses valeurs ? Bien que des annonces soient faites pour accompagner les transitions qui se dessinent avec difficultés, l’ennui, c’est que Europe est triplement en panne : politiquement (manque d’ambition et trop peu d’intégration malgré le traité de Lisbonne), économiquement (impact de la crise financière et dettes publiques) et géographiquement (controverses autour des limites symbolisées par le cas de la Turquie).

Ces faiblesses ajoutées aux errements de l’Union pour la Méditerranée (UpM) n’ont rien de favorable pour le dialogue euro-méditerranéen.

Soyons certains cependant que la conditionnalité de l’aide fera son retour dans les discussions à venir à Bruxelles et que la méfiance des populations du Sud vis-à-vis des pays européens, France en tête, s’est notablement accrue ces dernières semaines. On peut vouloir « refonder » l’UpM mais on doit aussi tenir compte du nouveau paysage régional qui se dessine et des déceptions immenses qui planent sur les relations entre les pays arabes et l’Europe. Evidemment, les Etats-Unis, dont on ne cessera jamais assez de répéter qu’ils demeurent la première puissance dans la zone Méditerranée/Moyen-Orient, sont très présents et il faut reconnaître à l’Administration Obama un certain degré de compétences et d’audaces que les gouvernements européens ne savent pas toujours mobiliser face aux soubresauts actuels.

Le soutien aux processus démocratiques apporté par Washington avec finesse doit être souligné. Sachons néanmoins relier cette hyperprésence américaine à la préservation de ses propres intérêts et ceux d’Israël évidemment, objectifs qui ne sont par forcément convergents. Mais l’inquiétude vaut aussi pour les dirigeants en Chine, qui observent attentivement la tournure de ces contestations .

Celles-ci interrogent la pérennité du « consensus de Pékin », ce modèle consistant à stimuler l’ouverture économique internationale tout en maintenant une rigidité politique forte en interne.

Suffisamment de facteurs peuvent faire craindre à la Chine de vivre à moyen-terme un tel scénario de protestations sociales, économiques et politiques.

A cette préoccupation s’ajoute l’ancrage bien réel de la Chine dans une région qui lui fournit une part importante de ses approvisionnements énergétiques et qui consomme de plus en plus les produits manufacturés que Pékin met abondamment sur le marché mondial. Nul ne saurait ignorer le développement des investissements et la stratégie financière déployée par la Chine en Méditerranée, rive Sud comme rive Nord.

Il n’est pas non plus anodin de voir l’armée chinoise venir rechercher une diaspora estimée à près de 30000 personnes sur le sol libyen, en proie à des combats importants ces jours-ci. La Russie aussi semble préoccupée pour les mêmes raisons : la chute de régimes dans le monde arabe risque de compromettre des contrats d’armement et de donner des idées aux peuples qui ceinturent au Sud la Fédération russe. De telles convulsions sociopolitiques à leurs marges immédiates, ni la Russie ni la Chine ne le tolèrent. Les répressions récentes en Tchétchénie ou dans la province du Xinjiang en témoignent.

Le Brésil également regarde avec prudence ce qui se déroule dans la région Méditerranée/Moyen-Orient. Après avoir dopé sous les deux mandats de Lula son ancrage dans la zone en multipliant les dialogues politiques et les prises de positions commerciales, Brasilia semble désormais plus soucieux de conduire une politique étrangère tenant davantage compte du respect des droits humains depuis l’arrivée début janvier 2011 de Dilma Roussef à la présidence .

En outre, le Brésil semble avoir pesé d’un poids certain pour faire reporter le 3ème Sommet entre pays sud-américains et pays arabes qui devait se tenir à Lima, au Pérou, le 16 février 2011 .



Deuxième constat stratégique, la Méditerranée est prise dans les tourbillons du Monde et incarne ses failles émergentes.

Le rôle joué par Internet et les réseaux sociaux type Facebook paraît fondamental. L’accès et le partage des informations depuis son écran d’ordinateur ont branché des milliers d’individus sur l’extérieur et des espaces d’expression où la censure ne sévissait pas.

Ces idées et ces informations remuées en cliquant sur sa souris ont perturbé le dispositif de sécurité traditionnelle des régimes. Bien que cela soit difficilement quantifiable, force est de reconnaître que cette agitation immatérielle lancée à travers Internet a servi de catalyseur à la contestation dans la rue, devenue alors plus populaire et plus globale . Ensuite, et bien que le problème de l’emploi soit central parmi les raisons qui expliquent les secousses de la zone Méditerranée/Moyen-Orient, il faut insister sur la très forte hausse des denrées alimentaires mondiales . Cette nouvelle crise s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs et précisément parce que les interdépendances sont devenues globales .

Des accidents climatiques et de la spéculation d’un côté sur le Globe peuvent mettre en danger des pays situés sur de toutes autres latitudes. Ainsi de la sécheresse en Russie, premier fournisseur de blé pour l’Egypte, grand consommateur mondial. Les pressions actuelles sur le pouvoir d’achat des populations méditerranéennes expliquent en partie les soulèvements .

Depuis plusieurs années, la dépendance aux marchés internationaux s’accroît dans la majorité des pays arabes, dont l’une des priorités est d’assurer la sécurité alimentaire notamment des villes pour y acheter en quelque sorte la paix sociale. Les céréales symbolisent toute cette problématique : l’Afrique du Nord, du Maroc à l’Egypte, regroupe ainsi 2% de la population mondiale mais polarisent 18% des achats mondiaux de blé en moyenne annuelle depuis près d’une décennie.

Quand le prix des matières premières explose, et que les subventions publiques ne suffisent pas à atténuer l’inflation , l’accès à l’alimentation est contrarié pour les ménages dont les dépenses en nourriture représentent encore de 30 à 50% de leur budget mensuel.

La situation se tend inévitablement et la vulnérabilité alimentaire déclenche alors de la colère. Et certains, pauvres ou fragilisés, n’hésitent alors plus à descendre dans la rue exprimer bruyamment une panoplie de mécontentement sur cette vie chère et sur ces inégalités qui se creusent.

En Tunisie comme en Egypte, on a réclamé à la fois de la liberté et du pain . Parler d’émeutes de la faim serait excessif, mais ignorer la variable alimentaire serait une grave erreur. C’est le caractère géopolitique des questions agricoles qui vient ici de s’affirmer et qui pourrait se renforcer davantage avec la hausse en cours du prix du pétrole . Certains pays l’ont compris : ainsi le Maroc qui accentue actuellement son dispositif pour apaiser les tensions économiques et sociales . Enfin, les frustrations émanent aussi des mondes intérieurs. Oubliées par les pouvoirs, délaissées par les investisseurs, les zones rurales se sont progressivement coupées de villes littorales ouvertes sur la globalisation et marchant vers la modernité.

La pauvreté dans le Monde et en Méditerranée est d’abord localisée dans les campagnes, où ce sont les femmes et les jeunes qui sont le plus touché par ce phénomène . Tout comme la segmentation spatiale en milieu urbain, cette cassure territoriale est source d’instabilités .

L’apparition de troubles publics surgit alors à plus forte raison que les frustrations territoriales de ces ruraux enclavés se combinent avec les colères sociales urbaines. C’est quand Sidi Bouzid et Tunis se sont reconnectés que la révolte en Tunisie a pris les traits d’une révolution.

L’exemple tunisien doit nous alerter. Car la planète n’est plus fracturée entre des Nords et des Suds, mais bel et bien entre des mondes urbains globalisés et des mondes ruraux isolés. La rupture entre ces deux mondes, qui ne se connaissent plus, peut engendrer de la méfiance et des désordres. N’est-ce pas aussi pour cela que les dirigeants chinois scrutent l’horizon volatil méditerranéen ?


Notes :

1. Confluences Méditerranée, « La Méditerranée sans l’Europe », n°74, L’Harmattan, automne 2010. 2. Fiona Hill, « How Russia and China See the Egyptian Revolution », Foreign Policy, 22 février 2011. 3. “Setting sail for Libya”, The Economist, 1er mars 2011. 4. « Governing Brazil : a promising start », The Economist, 19 Février 2011, p. 13. 5. Jean-Jacques Kourliandsky, « Monde arabe et Amérique latine : un moment de vérité », Affaires stratégiques, IRIS, 15 février 2011. Voir aussi Gabriel Elizondo, « Latin America’s sudden silence on Gaddafi », Al-Jazeera, 25 Février 2011. 6. Julien Saada, « Révoltes dans le Monde arabe : une révolution Facebook ? », Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de la chaire Raoul Dandurand, 1er février 2011. Il est intéressant de noter que Weibo, la version chinoise de Twitter, est pour sa part sous le contrôle des autorités en Chine. 7. Selon la Banque mondiale, 44 millions de personnes dans le Monde sont tombés dans la pauvreté depuis le mois de juin 2010, sous l’effet de la hausse rapide des prix alimentaires (le blé a doublé entre juin 2010 et janvier 2011). Voir « Food Price Watch », Banque mondiale, Février 2011. 8. The Economist, « A special report on feeding the world », 26 Février 2011. 9. Josette Sheeran, « Le rôle de l’alimentation dans les troubles sociaux au Moyen-Orient », communiqué de presse de la Directrice Exécutive du Programme Alimentaire Mondial (PAM) du 7 février 2011. Voir aussi Paul Krugman « Droughts, Floods and Food », The New York Times, 6 Février 2011. 10. Sébastien Abis, « L’Afrique du nord face à la dépendance céréalière », note d’alerte du CIHEAM n°71, janvier 2011. 11. World Bank, « Egypt’s Food Subsides : benefit incidence and leakages », Septembre 2010. Dans ce document, on peut lire que l’Egypte a consacré 2% de son PIB aux subventions alimentaires (essentiellement le pain baladi, dont peuvent bénéficier plus de la moitié de la population) en 2005 et en 2009, contre 0,8% en 2000. En calculant ces pourcentages avec le PIB total de l’Egypte, les sommes mobilisées pour ces subventions stratégiques ont ainsi atteint environ 0,8 milliards de dollars en 2000, 1,8 milliards de dollars en 2005 et près de 3,8 milliards de dollars en 2009. 12. Les disparités de richesse en milieu urbain se développent et la sécurité alimentaire (ici essentiellement sous l’angle de l’accessibilité) varie fortement selon les catégories socio-économiques. Voir “State of the World’s Cities 2010/2011. Bridging the urban divide”, UN-Habitat, Nairobi, 2010. 13. Steven Laurence Kaplan, « De 1789 à l’intifada égyptienne, le pain reste le symbole de la contestation sociale », Le Monde, 8 février 2011. 14. David & Eric Coffin, « Tensions in Arab Street and its impact on food prices”, in CommodityOnline, 28 février 2011. 15. Le Royaume du Maroc, par la voie de son premier ministre Abbas el Fassi, a annoncé le 15 février qu’il doublait ses engagements dans la Caisse de compensations chargée de subvenir aux producteurs de sucre, d’huile, de farine et de gaz. Le montant prévu pour 2011 s’élève désormais à 32 milliards de dirhams (environ 2,9 milliards d’euros), soit 4% du PIB national prévu cette année. 16. Fond international du Développement Agricole (FIDA), « Rapport sur la pauvreté rurale 2011 », FIDA, Rome, 2010. 17. Entretien avec Mohamed Elloumi, « Tunisie : pourquoi c’est à Sidi Bouzid que tout a commencé », Agrobiosciences, 18 janvier 2011. Par Sébastien Abis : Analyste politique, Administrateur au Secrétariat Général du CIHEAM Source : http://www.confluences-mediterranee.com

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Méditerranée - Medstat III : programme prolongé et budget augmenté

La Commission européenne a approuvé la prolongation du programme MEDSTAT III jusqu’à fin 2013 ainsi qu’un apport de ressources supplémentaires. Le budget passera ainsi à 7 millions d’euros, ce qui permettra de mettre en œuvre davantage d'activités dans le cadre du programme, indique la troisième lettre d'information du projet.

La publication, disponible en anglais, en français et en arabe, explique qu’entre octobre et décembre 2010, six Task Forces sectorielles (agriculture, énergie, migration, statistiques sociales, transport, commerce et balance des paiements) se sont réunies afin d’approuver les programmes de travail de ces secteurs pour la période 2011-2012. La lettre d’information évoque aussi les activités mises en œuvre dans divers secteurs, dans le cadre du programme, durant la période couverte (octobre à décembre 2010), comme les Task Forces, les missions techniques, les événements régionaux et sous-régionaux et les formations.

La lettre d'information propose également un calendrier des événements qui seront organisés dans le cadre de MEDSTAT III, ainsi que d’autres informations relatives au projet. MEDSTAT III renforce la capacité des autorités des pays partenaires méditerranéens à collecter des statistiques actualisées, opportunes et pertinentes, garantissant la fiabilité et la cohérence.

Le projet a pour objectif de fournir des données statistiques plus nombreuses et de meilleure qualité dans six secteurs thématiques prioritaires et de promouvoir une utilisation accrue de ces données

Par ENPI Info Centre - le 24 mars 2011


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Séminaire, débat et exposition sur les «Villes et paysages de la modernité en Méditerranée»

Euromed Heritage 4: projet Mutual Heritage Séminaire, débat et exposition sur les « Villes et paysages de la modernité en Méditerranée » - 30 mars – 1er avril 2011

A l’occasion de la foire internationale de restauration du patrimoine, Ferrare, Italie Dans le cadre de la foire internationale de la restauration de Ferrare (Italie), le projet Mutual Heritage organise un séminaire sur le thème des Villes et paysages de la Modernité en Méditerranée, qui réunira un grand nombre d’experts en patrimoine (professionnels et universitaires) de plusieurs pays du pourtour méditerranéen (Maroc, Tunisie, Palestine, France, Italie…). 30 mars - 14.30-18.30 Foire internationale de la Restauration, Ferrare, Italie Pavillon 1 – Salle “Diamanti” Un débat disciplinaire sur les différentes conceptions et compétences qui agissent sur le patrimoine partagé récent, moment de réflexion et d’approfondissement, se tiendra le lendemain.

Il s’adresse aux enseignants, étudiants et aux professionnels concernés par la sauvegarde du patrimoine récent et sera suivi de l’inauguration de l’exposition générale du projet Mutual Heritage à 17h, en la présence de l’Assesseur à l’Urbanisme de la Mairie de Ferrara, arch. Roberta Fusari, à l’université de Ferrare, l’une des plus prestigieuses universités d’Europe en matière de l’Architecture et de l’Aménagement.

Elle présentera les principaux résultats des six sessions de formation organisées jusque là dans le cadre du projet. 31 mars - 14.00-18.00 Ferrara, Faculté d’Architecture, Palazzo Tassoni, Via Ghiara Enfin, la nouvelle revue en ligne « Evolving Heritage » sera présentée par la maison d’édition Bononia University Presse, à Bologne et sera suivie d’une table ronde sur le patrimoine récent, ses transformations et son intégration dans nos villes contemporaines.

1er avril - 14.00-18.00 Oratorio dei Filippini, Via Manzoni 4, Bologna Mutual Heritage (www.mutualheritage.net) est un projet sur le patrimoine architectural et urbain récent dans le monde méditerranéen. Il vise à identifier, documenter et promouvoir le patrimoine récent des 19ème et 20ème siècles, afin d'encourager l'intégration du patrimoine culturel dans la vie économique et sociale actuelle.

Mutual Heritage est mis en œuvre par un Consortium coordonné par Citeres (CNRS et Université François Rabelais, Tours, France) et composé de Casamémoire (Casablanca) et l'Ecole Nationale d'Architecture (Rabat) au Maroc; l'Association de Sauvegarde de la Médina (Tunis, Tunisie) et l'agence Riwaq (Ramallah, Palestine). Neuf formations, des publications (guides patrimoniaux, manuels, cartes patrimoniales de Fès, Tunis, Tétouan, Ramallah...), un dossier patrimonial sur Casablanca, ainsi que cinq expositions sont prévues.

Le projet Mutual Heritage est financé par l'Union européenne dans le cadre du programme Euromed Heritage 4, qui a pour but d'aider les populations à s'approprier leur héritage culturel, national et régional, en facilitant l'accès à l'éducation et à la connaissance du patrimoine culturel (www.euromedheritage.net).


Pour plus d’informations, merci de contacter: Mme Valentina Ridolfi Heriscape - Strada Maggiore, 15 - 40125 Bologna, Italie Tel : + 39 051 220843 -



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Méditerranée - Randonnée pour journalistes dans les hautes terres de Ramallah

Mutual Heritage organise une excursion à travers le paysage architectural et culturel des Territoires Palestiniens Occupés Les journalistes partiront de Ras Karkar pour arriver à Taybeh à travers une randonnée de dix-neuf kilomètres dans les collines de la rive ouest. Cet itinéraire guidé vise à mettre en évidence, à promouvoir et faire connaître le patrimoine architectural et culturel des Territoires occupés de Palestine.










Pour la circonstance, des journalistes du quotidien allemand « Die Tageszeitung », ainsi qu'un groupe de personnes du Groupe de tourisme alternatif (ATG), de Palestine ont décidé de se joindre à la marche. Il s’agit d’une initiative organisée par Riwaq – Centre palestinien de conservation architecturale – dans le cadre du projet Mutual Heritage, financé par l'Union européenne. Arrivé en autocar de Ramallah, le groupe commencera sa randonnée à partir du château historique des Samhan, situé à Ras Karkar. De là, il passera par le village voisin d'al-Janiya, jusqu'à Wadi ad-Dilb (vallée) et à travers Ayn Qiniya (source naturelle) jusqu’à Wadi Matar, avec, pour destination finale, l’université de Bir Zeit.

Cette randonnée offre divers points d’intérêt, comme des sources naturelles, des concrétions rocheuses et des grottes, mais également des constructions bédouines, des moulins et des tours agricoles.

Outre le campus universitaire, les journalistes visiteront le musée de Bir Zeit, dans lequel se tient actuellement une exposition de travaux d’artisanat exécutés par de jeunes Palestiniens. Ils déjeuneront ensuite à Hosh-al-Ileeya, où leur seront servis des plats « maison » issus de la cuisine palestinienne traditionnelle.

De Bir Zeit, le groupe poursuivra jusqu'à Taybeh, où les attend une visite guidée du centre historique et de l’église Saint-Georges. Mutuel Heritage est un projet promu par Euromed Heritage 4 et financé par l’Union européenne en partenariat avec plusieurs pays du bassin méditerranéen. Il vise à renforcer la compréhension d’un patrimoine mutuel récent répandu à travers la région euro-méditerranéenne.

Combinant valeurs et patrimoine matériels et immatériels, ce projet tend aussi à accroître une prise de conscience et une réappropriation de ce patrimoine mutuel récent par les communautés locales et internationales. Mutual Heritage : http://www.mutualheritage.net/

Objectifs :

• Identifier, documenter et promouvoir le patrimoine récent des 19ème et 20ème siècles, afin d'encourager l'intégration du patrimoine culturel dans la vie économique et sociale actuelle.

• Soutenir le développement d’un réseau de professionnels bien formés, aptes à mobiliser et à optimiser les aptitudes et les ressources propres à chaque pays.

• Améliorer les compétences, les connaissances et les talents touchant à la préservation patrimoniale – mais également le potentiel managérial, auprès des intervenants publics et privés, des professionnels et des administrateurs.

• Améliorer et diffuser une image adéquate de l’architecture récente et du patrimoine urbain auprès des touristes nationaux et internationaux.

• Améliorer les connaissances patrimoniales parmi la jeunesse en proposant quelques initiatives et outils éducationnels


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Pression migratoire en Méditerranée

Frontex étend l’Opération Hermes alors que l’Italie fait face à une augmentation des flux migratoires en provenance d’Afrique du Nord
Pour faire face aux pressions migratoires accrues en Italie et en particulier sur l'île de Lampedusa, Frontex, l'agence européenne de coopération pour la sécurité aux frontières, a étendu la zone d'activités de l'Opération commune Hermes et prolongé sa durée de cinq mois. L’objectif est de renforcer la capacité de contrôle des frontières dans le centre de la Méditerranée.
« Nous avons décidé, en étroite coopération avec les autorités italiennes, de mener l’Action commune Hermes jusqu’à la fin août 2011 et d’étendre sa zone d'activités pour y inclure la Sardaigne, où Frontex a déjà déployé des moyens aériens pour renforcer les patrouilles des autorités italiennes,” a indiqué le directeur exécutif de Frontex Ilkka Laitinen.
« Frontex surveille étroitement l’évolution de la situation en Afrique du Nord et se tient prêt à apporter un soutien opérationnel aux États membres si nécessaire. Nous développons par ailleurs en permanence des réponses opérationnelles qui pourraient être déployées rapidement dans toute la Méditerranée, si la situation l'exigeait, » a-t-il ajouté.
Un communiqué de presse du Frontex indique qu'à la date du 23 mars, Lampedusa restait la principale destination des immigrés ayant quitté la Tunisie. Rien qu’au cours de la semaine dernière, 3 230 réfugiés sans papier sont arrivés sur l’île. Depuis le 20 février, date du début du déploiement de l'Opération Hermes, 9 098 nouveaux migrants ont ainsi été recensés dans toute la zone couverte par les opérations.
Si la majorité des migrants sont de sexe masculin, 52 femmes et plus de 240 mineurs ont également été identifiés durant l’opération.
Le coût des 40 premières journées de l’opération s’élève à 2,6 millions d'euros.

Source ENPI Info Centre - le 25 mars 2011
Site Frontex : http://www.frontex.europa.eu/
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Les responsables de l’UE réclament des avancées rapides dans le nouveau partenariat en Méditerranée

Les responsables de l’UE réunis lors d'un sommet à Bruxelles ont appelé à des avancées rapides dans le développement d'un nouveau partenariat avec la région du Sud de la Méditerranée, réclamant un financement supplémentaire d’un milliard d’euros pour des opérations de la Banque européenne d’investissement (BEI) dans cette zone ainsi qu’une extension de la région couverte par les activités de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

Les conclusions du sommet indiquent que « ce partenariat sera fondé sur une intégration économique plus poussée et sur une coopération politique plus étroite, et suivra une approche différenciée et basée sur les performances », et appelent à des avancées rapides conformément aux principes suivants :
· l’UE et ses États membres intensifieront leur aide humanitaire ;
· les programmes d’aide en cours dans les pays du Sud de la Méditerranée seront analysés et recentrés ;
· le plafond des opérations de la BEI pour les pays méditerranéens qui mettent en place des réformes politiques devrait être augmenté d'un milliard d'euros, sans pour autant réduire les opérations dans les pays voisins de l'Est ;
· les actionnaires de la BERD devraient envisager une éventuelle extension des activités de la Banque aux pays voisins du Sud ;
· les propositions de règles d’origine pan-euro-méditerranéenne devraient être adoptées sans plus attendre et la Commission est invitée à présenter des propositions de nouveaux moyens visant à renforcer les échanges et les investissements directs étrangers dans la région, à court, moyen et long terme.

Au sujet de la Libye, les responsables européens ont exprimé leur satisfaction quant à l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU 1973 et ont condamné le régime libyen qui continue à réprimer violemment et brutalement ses citoyens.
Par ENPI Info Centre - le 25 mars 2011
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Communication pour un partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée avec le Sud de la Méditerranée – texte intégral :
http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/president/news/speeches-statements/pdf/20110308_fr.pdf
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Méditerranée - Les Postes de 14 pays se rassemblent

Les Postes de quatorze pays riverains de la Méditerranée ont annoncé la création d'une communauté postale, l'"Euromed Post Community", dont la première assemblée constituante a fixé une stratégie commune sur la qualité de service ou encore les transferts d'argent.
Font partie de cette communauté les opérateurs postaux historiques de la France, l'Italie, la Grèce, la Principauté de Monaco, Malte, le Maroc, Chypre, la Slovénie, la Turquie, le Liban, les Territoires palestiniens, l'Egypte, la Syrie et la Jordanie, selon un communiqué de l'Euromed Post Community diffusé mercredi par La Poste française.
La première assemblée constituante de la communauté, qui a permis de la doter d'une structure permanente, s'est tenue les 15 et 16 mars à Rome. Elle a désigné l'Egypte comme présidente et a décidé d'établir son siège social à Malte. "La principale mission de la communauté postale sera de défendre et de promouvoir les intérêts collectifs de ses membres dans la zone euro-méditerranéenne et de les présenter collectivement auprès des organisations permanentes", est-il indiqué.
Euromed Post Community souhaite se pencher sur la question des transferts de fonds "avec pour objectif de baisser les coûts de transfert d'argent de 5% d'ici à cinq ans". Elle offrira également "des prestations de conseil, d'expertise et de service, et visera à développer le niveau d'intégration des réseaux et l'interopérabilité des services".
La communauté a aussi pour but de "permettre à chaque membre, notamment ceux du sud, d'avoir accès aux meilleures technologies et de bénéficier des financements obtenus auprès des grands bailleurs de fonds", souligne le communiqué.
Une plate-forme sera créée pour "le partage des ressources humaines et technologiques".
AFP & LeFigaro.fr - le 23 mars 2011



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Communiqué de presse de la poste

L’Euromed Post Community, un nouvel outil pour le développement postal euro-méditerranéen
Le 24 Mars 2011
Créée officiellement le 15 mars 2011, l’Euromed Post Community « Euromed PC » aura en charge le pilotage opérationnel et la mise en œuvre des projets issus des échanges et des coopérations entre les différentes postes riveraines de la Méditerranée réunies au sein de l’Euromed.
Après l’initiative du Groupe La Poste prise en 2007 de rassembler les postes riveraines de la Méditerranée afin de renforcer la coopération multilatérale dans la région est vite apparue la nécessité d’organiser la communauté postale Euromed en la dotant d’une structure permanente capable de piloter de véritables projets et de les mettre en œuvre. C’est dans cet objectif que s’est tenue les 15 et 16 mars derniers à Rome l’assemblée générale constituante qui a donné naissance à l’Euromed Post Community (*).

Défendre et promouvoir les intérêts de la communauté
La principale mission de la communauté postale sera de défendre et de promouvoir les intérêts collectifs de ses membres dans la zone euro-méditerranéenne et de les représenter collectivement auprès des organisations internationales. L’Euromed PC offrira également des prestations de conseil, d’expertise et de service et visera à développer le niveau d’intégration des réseaux et l’interopérabilité des services. Enfin, la nouvelle structure favorisera, au sein de la communauté, la promotion et les transferts de savoir-faire et de technologie.
La communauté Euromed PC repose sur un principe de création de valeur pour chaque membre à travers le partage des coûts des systèmes de contrôle de la qualité de service, l’utilisation de centres de ressources partagés (hub, plateformes informatiques…). Il permet à chaque membre, notamment ceux du sud, d’avoir accès aux meilleures technologies et de bénéficier des financements obtenus, par la Communauté postale, auprès des grands bailleurs de fonds internationaux.
Une première feuille de route établie
A l’issue de l’assemblée générale constituante, les grandes lignes de la feuille de route ont été abordées. Les pistes de travail qui donneront lieu à un plan stratégique de développement sont :
- l’amélioration de la qualité de service des échanges physiques et électroniques,
- la création d’une plateforme pour le partage des ressources humaines et technologiques,
- l’inclusion financière et les transferts de fonds (avec pour objectif de baisser les coûts de transfert d’argent de 5 % d’ici à cinq ans),
- la recherche de financements pour les projets, liés à ces axes stratégiques, qui s’inscrivent dans le cadre du développement économique et social des régions.

A cette occasion, l’assemblée générale a également procédé au vote et nominations qui créent cette structure. Le « board » est composé de la manière suivante :
- Présidence : Egypte
- Secrétariat général : Italie
- Les membres du Conseil d’administration sont : l’Egypte, l’Italie, la Syrie, le Liban, La France et Malte
- Le siège social de cette communauté sera établi à Malte qui accueillera la prochaine assemblée générale prévue en automne 2011.
(*) L’Euromed Post Communauty rassemble aujourd’hui 14 postes riveraines de la Méditerranée. Il s’agit des postes de : France, Italie, Grèce, la Principauté de Monaco, Malte, Maroc, Chypre, Slovénie, Turquie, Liban, Palestine, Egypte, Syrie et Jordanie. Quatre autres pays sont en cours d’adhésion.
A propos du Groupe La Poste
Société anonyme à capitaux 100 % publics depuis le 1er mars 2010, La Poste est un modèle original de groupe multi-métiers structuré autour de quatre activités : le courrier, le colis/express, La Banque Postale et l’Enseigne La Poste. Chaque année, les 17 000 points de contact de La Poste accueillent 45 millions de clients particuliers et 3,5 millions de clients entreprises. L’appareil industriel de La Poste lui permet de traiter et d’acheminer 26 milliards d’objets par an. En 2009, le groupe La Poste a réalisé un chiffre d’affaires de 20,5 milliards d’euros et emploie plus de 287 000 collaborateurs. A l’horizon 2015, La Poste a pour ambition de devenir un leader européen dans les services de proximité postaux et financiers. Fidèle à ses valeurs et à ses missions de service public, fort de l’engagement de l’ensemble des postiers, le groupe La Poste veut être une référence de la modernité publique.
Contact presse Groupe La Poste
DAVID DRUJON
Tel : 01 55 44 22 36
Fax : 01 55 44 22 62
david2.drujon@laposte.fr
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Méditerranée - Le groupe de pilotage de l’initiative euro-méditerranéenne Horizon 2020 a tenu sa 4e réunion à Amman

Le groupe de pilotage de l’initiative euro-méditerranéenne Horizon 2020 a tenu sa 4e réunion à Amman, en Jordanie. Des représentants du ministère jordanien de l’environnement, de la direction générale de l’environnement de la CE et des pays membres du programme ont ainsi passé en revue les progrès réalisés dans le cadre de l'initiative.
Un communiqué de presse explique que cette réunion a été largement consacrée aux avancées des différents volets de l’initiative Horizon 2020:
- investissements infrastructurels majeurs dans des stations d’épuration et de traitement des déchets - activités régionales, subrégionales et nationales en vue de développer ou renforcer les capacités institutionnelles et individuelles, la sensibilisation et la mobilisation de la société civile
- identification des indicateurs et des tableaux de bord pour aider les pays méditerranéens à produire des données statistiques et des informations fiables, comparables et opportunes afin de suivre les progrès du processus de dépollution.
Cette réunion a également permis de dresser un état des lieux de l’Union pour la Méditerranée (UpM) et d’examiner les perspectives d’avenir, notamment la situation actuelle de la Stratégie pour l'eau dans la Méditerranée, et sa possible adoption pour la prochaine période, ainsi que les nouvelles priorités et initiatives de l’UpM. Il a également été question durant cette réunion de la prochaine phase de l’initiative Horizon 2020.
Le groupe de pilotage est constitué de représentants de points focaux désignés par les ministères de l’environnement des États membres, de pays partenaires de la PEV, d’autres organisations régionales/internationales actives dans le domaine de la protection de la Méditerranée, d’institutions financières internationales, de la Commission européenne et d’autres parties prenantes intéressées comme les municipalités, les réseaux régionaux, les ONG et le secteur commercial.
Source SEMIDE - http://www.emwis.net/
Contact information Project Coordination:
M. Scoullos (Team Leader) / E. Adly (Deputy Team Leader) / Press Officer: M. Mahmoud
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L'Initiative Horizon 2020
L'Initiative Horizon 2020 vise à réduire la pollution en Méditerranée à l'horizon 2020, en luttant contre les sources de pollution qui sont à l'origine de 80% de la population générale de la Mer méditerranéenne : déchets municipaux, eaux usées urbaines et pollution industrielle.
Au cours du Sommet organisé dans le cadre du 10ème anniversaire du Processus de Barcelone en 2005, les partenaires Euro-méditerranéens se sont engagés à augmenter leurs efforts afin de réduire la pollution de la Méditerranée à l'horizon 2020 et ce projet est désormais connu sous le nom « Initiative Horizon 2020 » (H2020). L'Initiative Horizon 2020 a été approuvée pendant la Conférence ministérielle sur l'Environnement qui s'est tenue au Caire en novembre 2006 et est aujourd'hui une des initiatives clés, approuvées par l'Union pour la Méditerranée (UpM) lors de son lancement à Paris en 2008. Une feuille de route 2007-2013 a été adoptée par les Ministres au Caire et aborde les points suivants :
• L'identification de projets visant à réduire les sources principales de la pollution.
• L'identification de mesures de renforcement des capacités pour aider les pays voisins à créer des administrations environnementales nationales qui peuvent développer et surveiller les lois environnementales.
• L'utilisation du budget de l'UE pour la recherche en vue de développer et de partager les connaissances sur les questions environnementales relatives à la Méditerranée.
• Le développement d'indicateurs afin de surveiller la réussite d'Horizon 2020.
Pour en savoir plus : http://www.h2020.net/fr/the-h2020-initiative.html
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"La stratégie iranienne, conséquences pour le monde méditerranéen et proche-oriental"

La prochaine conférence organisée par l’association Euromed-IHEDN aura lieu lelundi 28 mars 2011 à 19h précises dans le grand amphithéâtre de l'Institut de médecine tropicale du service de santé des Armées - 58 bd Charles Livon (Pharo) 13007 Marseille Notre invité sera M. François NICOULLAUD qui parlera de : " La stratégie iranienne, conséquences pour le monde méditerranéen et proche-oriental " L’inscription est obligatoire et peut se faire soit par téléphone au 06 76 64 37 68 soit par courriel : entretiens.euromed.ihedn@wanadoo.fr

Date limite d’inscription le vendredi 25 mars, dernier délai. Droit d’accès : 10 € - Accès gratuit pour les membres et les étudiants. - Un rafraîchissement vous sera offert à la suite de la conférence. - Un dîner est organisé autour de notre invité. Si vous souhaitez y participer, signalez-le en vous inscrivant pour la conférence, puis veuillez remplir le formulaire joint et le retourner à l’adresse indiquée avant le jeudi 24 mars (attention aux délais de la Poste). - Pas de parking à l’Institut de médecine tropicale. Cette invitation vous est envoyée par Dominique COUSTILLIÈRE chargée de l’organisation des Entretiens d’Euromed - IHEDN François NICOULLAUD, ancien diplomate, a été en poste à l'ONU, au Chili, à Berlin, à Bombay et ambassadeur en Hongrie et en Iran. Il a travaillé à Paris sur les questions de non-prolifération nucléaire, ainsi que sur les questions de coopération culturelle et d'aide au développement.


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"Between the Seas" - La Méditerranée à New York

"Between the Seas" est un festival qui aura lieu du 29 août au 4 septembre, à New York. Il entend réunir des spécialistes et des chercheurs du monde du spectacle de la région de la méditerranéenne.
Cet événement vise à faire connaitre au public new-yorkais le dynamisme et la diversité de la production culturelle contemporaine de la région ciblée; encourager les échanges et les collaborations artistiques futures entre artistes new-yorkais et méditerranéens et susciter un débat sur l’identité et la culture méditerranéennes.
Les artistes, les chercheurs, les praticiens et les universitaires du secteur du théâtre, de la danse et de la musique du monde et de la région méditerranéenne, sont invités à soumettre leurs propositions de spectacles et d’ouvrages académiques.
« Between the Seas » bénéficie du soutien de la Fondation Anna Lindh.
Plus d'informations : http://betweentheseas.org/home/
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Méditerrranée - L'industrie française dans un monde arabe en crise

Les événements qui ont ébranlé la Tunisie et l'Egypte laissent planer des menaces de réplique dans le reste du monde arabe. De quoi inquiéter les acteurs économiques mondiaux, y compris les industriels français. État des lieux de leur implication dans la région, carte à l'appui.
Les révoltes populaires pourraient continuer de secouer le monde arabe. Dans beaucoup de pays de la région, le terrain ressemble à celui de la Tunisie : corruption, chômage important, inégalités et verrouillage politique. Les dirigeants des grands groupes suivent la situation avec attention : dans tout ces pays, les entreprises françaises ont installé des filliales et des usines.
Plusieurs données permettent d'évaluer les liens économiques entre pays. Les investissements directs à l'étranger (IDE) représentent les sommes investies par des acteurs (ici français) dans un pays donné. Une usine construite (ou achetée), des installations modernisées ou la création d'une co-entreprise font grimper le montant d'IDE. Autre grandeur significative : la présence physique, de ressortissants français ou de filliales.

Présence française au Maghreb et Proche Orient
Les données figurant sur cette carte, fournies par l'administration française (détail en bas de l'article) étaient valables
avant la série de révoltes actuelles. Beaucoup de ressortissants français ont depuis été rapatriés.
Concernant les investissements français, deux pays ressortent clairement: l'Egypte et le Maroc. La situation égyptienne est très particulière : le rachat du groupe Orascom par Lafarge en 2007 impacte fortement les chiffres. Cette opération de 8,8 milliards d'euros représente une part importante des 9,9 milliards d'IDE français dans le pays. Les autres entreprises hexagonales présentes en Egypte sont principalement issues des secteurs de l'énergie (GDF Suez), de l'équipement électrique (Schneider Electric, Nexans) et de l'industrie agroalimentaire (Danone, Lactalis et Bel).
Au Maroc, les 8,293 milliards d'euros investis proviennent d'un plus grand nombre d'entreprises. Le gouvernement marocain a mis en place une politique économique spéciale pour attirer les investissements étrangers (mise en perspective dans ce reportage de Pierre-Olivier Rouaud).
Les résultats sont concluants : Renault s'est implanté à Tanger et compte développer toute une fillière locale d'équipementiers. Les entreprises françaises qui s'installent au Maroc représentent des domaines d'excellence technique à forte valeur ajoutée. Dans l'aéronautique, la sous-traitance s'organise autour de l'implantation d'EADS Maroc Aviation et de Safran. Sont aussi présents Veolia, GDF, Bouygues, Geodis ou encore Alcatel Lucent.

Des liens forts avec Les anciennes colonies
Les quantités de ressortissants français font ressortir un autre aspect de la présence française, plus historique. Les pays autrefois colonisés par la France (Maroc, Algérie et Tunisie) accueillent à eux trois près de 90 000 Français. Les liens économiques construits au siècle dernier perdurent, et sont également observables par le nombre d'implantations françaises dans ces pays.
Loin de la sphère d'influence française, les Emirats Arabes Unis ont reçu 2,616 milliards d'euros d'investissement.
Dans ce pays, comme en Lybie ou au Yémen, les dirigeants s'inquiètent de la montée des contestations. Le 9 février, le Forum de la société civile du Golfe a appelé les monarchies conservatrices de la région à promouvoir la démocratie et la liberté d'expression, à libérer les prisonniers politiques et à doter leurs pays de constitutions.
Collecte de données et rédaction : Morgane Remy et Rémy Maucour
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