Pour que le Maghreb devienne un bloc commercial des plus performants au monde

Maghreb WEF L'Economiste Maghrébin

«Le Maghreb, en Afrique du Nord, est l’exemple type d’une région dont les pays n’ont pas été en mesure de trouver un chemin vers une intégration plus profonde. Seul le niveau de coopération le plus fondamental existe entre les cinq pays de la région (La Tunisie, l’Algérie, la Libye, la Mauritanie et le Maroc), et ce, malgré la création de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) il y a plus de 25 ans, pour construire un puissant bloc économique dans la région», lit-on dans une publication du «World Economic Forum».

Vu que le potentiel de la région est énorme, une plus grande coopération entre les pays du Maghreb pourrait établir une intégration plus fructueuse et plus profonde et, par conséquent, la région deviendrait l’un des blocs commerciaux les plus performants au monde.

Pour ce faire, le WEF a dressé une liste de recommandations. Il s’agit en premier lieu de mettre en œuvre la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux. Il faut d’abord commencer, selon la même source, par ouvrir les frontières entre les voisins; sachant que les frontières entre l’Algérie et le Maroc – les deux plus grands pays de la région- sont fermées depuis 1994, et que les déplacements entre elles ne sont possible que par des vols quotidiens entre Casablanca et Alger.

Ainsi des marchandises qui transitent, entre ces voisins, par le port français de Marseille, alors qu’elles pourraient voyager par voie terrestre, et ce, via une infrastructure efficace et intégrée entre les pays, en particulier les chemins de fer et les routes. C’est la clé du succès de ces opérations.

Cela devrait aussi passer par la levée des tarifs douaniers, des barrières commerciales et des quotas pour avoir un véritable solde du marché et l’harmonisation des normes, permettant une meilleure coopération économique et politique.

En second lieu, il importe d’opter pour une coopération en matière de sécurité, afin de créer une région plus sûre, attirant davantage d’IDE et plus de touristes; sachant qu’actuellement, le coût d’un manque de coopération intra-régionale est trop élevé.

Ensuite, il est recommandé de fabriquer dans le Maghreb et les cinq pays peuvent s’entraider aux niveaux interne et externe, notamment par exemple l’Algérie et la Libye, riches en ressources, qui peuvent répondre aux besoins de leurs voisins. Pour le cas de la Tunisie et du Maroc, ces pays agricoles et de services peuvent apporter leurs contributions à la région. Les cinq pays devraient, d’autre part, exporter en bloc.

Dans le même ordre d’idées, les pays du Maghreb devraient coopérer avec le Sud. L’Afrique est aujourd’hui une terre d’opportunités et elle peut être la solution à beaucoup de problèmes du Maghreb. L’Afrique subsaharienne est, à elle seule, un partenaire viable pour une coopération économique et politique durable.

Au final, le WEF a recommandé de coopérer et produire une politique sociale commune, notamment dans les domaines de l’éducation, des affaires étrangères et de créer des institutions politiques communes, tout en renforçant le rôle de l’UMA.

A noter que le commerce entre les pays du Maghreb représente seulement 4,8% de leur volume commercial et représente moins de 2% du PIB de la sous-région, générant un des blocs commerciaux les moins performants au monde. Après une intégration économique plus profonde, chaque pays gagnerait une hausse minimale de 5% du PIB, selon la Banque mondiale.

Source de l'article l’Économiste maghrébin

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