Promouvoir le potentiel des jeunes entreprises au Maroc


Véritable moteurs de création d’emplois, les entreprises représentent la clé de voûte pour la création de richesses et ainsi l’amélioration de l’inclusion économique de la population. 

Le rapport de la Banque mondiale Jobs or Privileges paru en 2014 a démontré que les start-ups (jeunes entreprises) dynamiques à forte croissance sont responsables de l’ensemble de la création nette d’emplois dans le secteur manufacturier du Maroc. Comparativement aux petites et moyennes entreprises (PME), les start-ups font cependant face à des obstacles à l’accès aux financements beaucoup plus importants au Maroc.

En dépit de la performance du Maroc en matière d’accès aux financements pour les PME, son secteur financier ne satisfait pas aux besoins de plusieurs entreprises innovantes et jeunes à fort potentiel de croissance. Ceci s’explique par le fait que les banques ne peuvent financer les start-ups innovantes (sans demander des garanties substantielles) et que les formes de financement alternatif telles que le capital-risque adapté à des jeunes entreprises à forte croissance restent sous-développées. Selon un rapport de l’Association marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC) sur l’activité, les entreprises nécessitant un capital d’amorçage et de capital-risque n’ont eu accès qu’à 6% de l’ensemble des investissements effectués en 2015 — soit l’un des résultats les plus faibles de la région Moyen Orient Afrique du Nord. 

Le gouvernement du Maroc entend, à travers l’initiative Fonds Innov Invest (FII) à mobiliser un financement de 50 millions de dollars de la Banque mondiale, pour combler les lacunes du marché en matière d’offre de financement sur capitaux propres à des startups et entreprises innovantes. Le programme de financement sera mis en œuvre par la Caisse Centrale de Garantie (CCG) et vise à combler cette lacune en fournissant des financements de pré-amorçage, amorçage et de capital-risque aux PME innovantes. Les investissements seront menés en partenariat avec des investisseurs privés, à travers des gestionnaires des fonds privés qui joueront un rôle déterminant dans la sélection des investissements. Le projet appuiera également des activités de coaching, d’incubation et d’accélération aux porteurs des projets à travers des intermédiaires au sein de l’écosystème financier et le renforcement d’une association de « Business Angels ».

L’objectif global de ce programme est de développer une masse-critique des startups à succès pour démontrer le potentiel de de ce type d’investissements, attirer de plus en plus d’investisseurs et catalyser le marché du capital-risque au Maroc. L’implication du secteur public dans l’appui à l’offre de financement de capital risque est un modèle éprouvé et utilisé par de nombreux gouvernements en Australie, au Royaume-Uni, ou à Singapour. Il s’agit d’une initiative moteur qui permettra de développer le potentiel de nombreuses entreprises innovantes au Maroc.

Par Randa Akeel -Source de l'article Le Blog Banque Mondiale

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